Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Le Parlement sénégalais a validé lundi à la majorité des voix le projet de loi consacrant un nouveau code électoral.
Réunis en session extraordinaire, les députés ont voté à l’issue de débats houleux, dans la division, le nouveau code électoral qui se voulait pourtant consensuel.
Un dialogue politique avait été lancé dans cette perspective, en janvier 2020, pour déboucher sur un document approuvé des différentes parties prenantes à savoir la majorité, l’opposition, les non-alignés et la société civile.
Les points d’accord devaient être entérinés par le Président de la République dont l’arbitrage était aussi attendu sur les points de discorde.
« Tous ces mois de dialogue n’ont conduit à rien. Des points cruciaux comme l’utilisation du bulletin unique pour la présidentielle ou encore la mise sur pied d’un organe indépendant pour l’organisation des élections, toutes réclamées par l’opposition, n’ont pas été prises en compte », a dénoncé Déthié Fall, un député de l’opposition.
Venu défendre le projet, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Antoine Félix Diome, a assuré que les points n’ayant pas fait l’objet de consensus n’ont pas été retenus.
« 165 réunions ont été organisées en 20 mois pour aboutir au nouveau code électoral. Le contenu et la rédaction des 65 articles ont fait l’objet d’un consensus de tous les acteurs », a indiqué Diome.
Le ministre de l’Intérieur a aussi apporté des précisions sur les articles 29 et 30 qui, selon les parlementaires de l’opposition, visent la mise à l’écart de potentiels candidats à la présidentielle de 2024 tels l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, le candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais Karim Wade ou encore le député Ousmane Sonko.
Ces articles disqualifient « ceux condamnés pour des délits passibles d’une peine de 5 ans d’emprisonnement.
« Comment viser une personne avec quelque chose en cours depuis plusieurs années », a interrogé Diome, assurant que ces articles n’ont pas changé depuis le code de 1992.
La modification de ces articles a été à la table des concertations sans pour autant qu’un consensus n’ait été trouvé a rappelé le ministre, n’excluant pas des concertations ultérieures sur le sujet.
« Ils sont appelés à évoluer dans le temps », a-t-il fait savoir.
Le vote du nouveau code devait se tenir selon Diome avant le 23 juillet. Ceci pour être en conformité avec les conditions fixées par la CEDEAO en perspective des élections locales du 23 janvier 2022.
Les législatives se tiennent aussi en juin 2022 et la présidentielle en 2024.
Les locales devraient se tenir en juin 2019 avant d’être reportées à mars 2021 puis à janvier.
L’innovation majeure apportée par le nouveau code électoral pour les locales est l’élection des maires et présidents de conseils départementaux au suffrage universel direct.
Source : AA