Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Un rapport confidentiel du gouvernement américain a révélé que des responsables éthiopiens et des milices avaient mené une opération de nettoyage ethnique au Tigré.
Le rapport, élaboré plus tôt en février et relayé par le New York Times, a fait état de pillage de maisons et de déplacement des populations des villages au Tigré, où des dizaines de milliers de personnes ont disparu.
Il a indiqué que des responsables et des combattants de la région d'Amhara" étaient entrés au Tigré pour soutenir le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed.
Le rapport indique que des villages entiers avaient été gravement endommagés ou complètement anéantis à cause du recours à la force.
L'ONG Amnesty International a déclaré, vendredi, dans un rapport, que les forces érythréennes combattant au Tigré avaient tué des centaines de civils non armés dans la ville nordique d'Aksoum, les 28 et 29 novembre 2020.
Le rapport de l'ONG a qualifié les faits de "massacre" et de "crime contre l'humanité", notant que les forces érythréennes avaient ouvert le feu dans les rues et attaqué les maisons des civils.
Il est à noter que le président américain, Joe Biden, et son homologue kényan, Uhuru Kenyatta, ont évoqué, jeudi, lors d'un entretien téléphonique, la situation au Tigré.
"Les présidents Biden et Kenyatta ont discuté de la détérioration de la situation humanitaire, de la crise des droits de l'homme dans la région éthiopienne du Tigré et de la nécessité d'agir pour éviter de nouvelles pertes en vies humaines et assurer l'acheminement de l'aide humanitaire", indique un communiqué de la Maison Blanche.
Des affrontements ont éclaté dans la région, le 4 novembre dernier, entre l'armée fédérale et le "Front de libération du peuple du Tigré", avant qu'Addis-Abeba n'annonce le 28 du même mois que le processus de "maintien de l'ordre" se terminait par une maîtrise totale de la région.
Source : AA