Macron fait part de sa "disponibilité pour soutenir" le nouvel exécutif libyen

Emmanuel Macron a fait part dimanche de "sa disponibilité pour soutenir" les actions du nouvel exécutif libyen lors d'un entretien avec Abdel Hamid Dbeibah, élu Premier ministre par intérim, et Mohammed Younes el-Menfi, président du Conseil présidentiel, a indiqué l'Elysée.

"Le Président de la République les a tous deux félicités pour leur élection" et "a rappelé l'attention qu'il portait à la crise libyenne et à sa résolution", a souligné la présidence française. Emmanuel Macron "a de nouveau fait part des attentes de la France et de la communauté internationale et, dans ce cadre, indiqué sa disponibilité pour soutenir leurs actions", a ajouté l'Elysée.

La Libye a entamé samedi une nouvelle phase de transition au lendemain de l'élection d'un exécutif intérimaire qui aura comme défis de former un gouvernement, préparer le scrutin national prévu en décembre et mettre fin à une décennie de chaos.

Abdel Hamid Dbeibah et Mohammed Younes el-Menfi, épaulé par deux vice-présidents, devront tenter de réunifier les institutions d'un Etat miné par les divisions, avec deux autorités rivales basées dans l'Ouest et dans l'Est qui se disputent le pouvoir.

Dans le cadre d'un processus lancé en novembre par l'ONU, les 75 membres du Forum de dialogue politique ont voté vendredi près de Genève pour cette équipe, une élection largement saluée à l'étranger.

L'Allemagne, l'Italie, la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont toutefois prévenu dès vendredi qu'un "long chemin" restait à parcourir.

Le nouveau Premier ministre est loin de faire l'unanimité, notamment parce qu'il a occupé des fonctions importantes sous le régime de Mouammar Kadhafi, tombé en 2011 après 42 ans au pouvoir.

En novembre, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian et plusieurs autres ministres avaient reçu le ministre de l'Intérieur Fathi Bachagha, dont le nom était alors souvent cité parmi les successeurs possibles du Premier ministre de l'époque, Fayez al-Sarraj.

La France a été régulièrement accusée de parti pris en Libye, notamment pour avoir longtemps soutenu l'homme fort de l'Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar.

Source: lorientlejour

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