Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
L’ancien gouverneur de la province du Katanga dans les sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), Moïse Katumbi, a menacé vendredi de quitter la coalition du président Félix Tshisekedi qu’il a rejoint en décembre 2020 après l’éviction du camp Kabila à la tête des institutions politiques du pays.
La réaction de Katumbi est consécutive à la proposition faite jeudi par un député pro-Tshisekedi de limiter les candidatures à l’élection présidentielle aux seuls Congolais nés de père et de mère d’origine congolaise. Une loi qui barrera la route à Katumbi étant lui-même né d’une mère congolaise et d’un père grec.
« Toute éventuelle inscription au calendrier des travaux de l'Assemblée nationale de ce texte consacrera la rupture définitive et irréversible au sein de l'Union sacrée entre les tenants de l'instrumentalisation de la Nationale et du repli identitaire aux fins de conservation du pouvoir », a écrit dans un communiqué, le parti de Katumbi, Ensemble pour la République.
Ce parti créé en 2020, « s'oppose catégoriquement à cette proposition de loi qui voudrait légaliser une forme de ségrégationnisme identique à celle pratiquée sous les régimes Nazi et de l'apartheid au 20è siècle », dit encore le communiqué.
Dans lequel le parti dénonce « la volonté manifeste des instigateurs de cette proposition de loi d'exalter des sentiments de racisme et de haine dans le seul but de verrouiller l'accès aux plus hautes fonctions de la République (Présidence de la République, Présidence de l'Assemblée et du Senat, Primature, hautes fonctions au sein des cours et tribunaux, plus hauts grades dans l'armée, la police et les services de renseignements) ».
La proposition est de Noël Tshiani, un candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018, mais son texte a été parrainé à l’assemblée nationale par le député Nsinga Pululu.
Les deux ont affirmé, jeudi, avoir le soutien de plus de la moitié de députés que compte l’assemblée nationale congolaise.
Devant le conseil de sécurité hier, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations – Unies et cheffe de la MOMUSCO [Ndlr … mission de l’ONU en RDC], Bintou Keita a souligné « la nécessité d'organiser des élections « inclusives et apaisées, en prenant garde aux conséquences potentiellement dangereuses d'un débat clivant sur la nationalité ».
Cette proposition a irrité le camp de Moise Katumbi, qui s’est mise en coalition avec le Président Felix Tshisekedi, mais qui n’a jamais caché ses ambitions présidentielles.
Source : AA