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- Le 22 Novembre 2024
Le Président haïtien Jovenel Moïse, assassiné dans la nuit de mardi à mercredi par un commando armé, avait connu une fructueuse carrière d’entrepreneur avant un mandat à la présidence au cours duquel il a vu le soutien de la population s’éroder, son pouvoir étant largement critiqué.
Père de trois enfants, il a été élu à la tête du pays en novembre 2016 et avait officiellement pris ses fonctions en février 2017.
Si son élection avait été annulée dans un premier temps pour des soupçons de fraude, elle avait été validée un an plus tard.
Issu d’une famille très modeste installée en province, il rejoint Port-au-Prince dès 1974, avant d’épouser celle qui deviendra la mère de ses enfants, Martine Moïse, grièvement blessée dans l’attaque survenue au sein de leur résidence privée.
À la tête d’une lucrative entreprise de production de bananes, grâce notamment à un fonds de capital-investissement, il est ensuite conforté financièrement par une subvention de six millions de dollars octroyée par l’ancien Président Michel Martelly, dont il était proche.
Ses exploitations ont prospéré à tel point que Jovenel Moïse était propriétaire de la plus grande bananeraie biologique d’Haïti.
Selon les informations contenues sur son site internet, ses activités ont permis de créer 3 mille emplois directs et 10 mille emplois indirects.
Après son accession au pouvoir en 2017, le défunt président consacre une partie de sa communication présidentielle à la lutte contre le trafic et la corruption.
Début 2019, les conditions de vie dans le pays se détériorent en raison de la dévaluation de la monnaie nationale et d'une inflation galopante. Jovenel Moïse est à nouveau contesté à travers des manifestations visant à lui faire quitter la tête du pays. Il fait face à une baisse de popularité spectaculaire en raison de son incapacité à tenir ses promesses de campagne. Mais la vague de contestation prend de l'ampleur suite notamment à la publication d’un rapport de la Cour des comptes haïtienne faisant état de possibles détournements de fonds d'aide au développement de la part d'anciens ministres et de hauts fonctionnaires. Des entreprises de Jovenel Moïse sont même épinglées comme étant « au cœur d’un stratagème de détournement de fonds ».
C’est finalement assassiné par un commando dont certains membres présumés ont été rapidement arrêtés, que le chef de l’Etat a fini ses jours.
Le Premier ministre haïtien par intérim, Claude Joseph, a rapidement déclaré « l’état de siège » conférant des pouvoirs accrus à l’exécutif local qui doit désormais gérer cette crise majeure.
Source : AA