Le Caire veut un accord contraignant sur le barrage éthiopien avec un calendrier précis

Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi a informé son homologue congolais Félix Tshisekedi, actuel président de l’Union africaine, que son pays souhaite parvenir à un accord contraignant sur le barrage éthiopien dans un délai précis.

Dans un communiqué de la présidence égyptienne, publié mercredi, qui a indiqué que Sissi avait eu un entretien téléphonique avec le président de l’Union africaine au sujet du Barrage de la Renaissance.

La présidence égyptienne a déclaré que “l’entretien téléphonique de Tshisekedi avec Al-Sissi portait sur un échange de vues concernant les évolutions de la question du barrage, à la veille de la session du Conseil de sécurité des Nations Unies”.

Jeudi, le Conseil tiendra une session, à la demande des deux pays en aval du Nil, l’Egypte et le Soudan, malgré le rejet de l’Ethiopie. Une première session avait été tenue sur le sujet il y a un an.

Al-Sissi a déclaré que “la demande de tenir une session du Conseil de sécurité était le résultat de l’intransigeance et des tentatives éthiopiennes d’imposer un fait accompli et bloquer les négociations“.

Il a confirmé que la décision du Conseil de sécurité visait à “permettre à la présidence de l’Union africaine, en coopération avec les pays et parties concernées, de jouer un rôle efficace et d’aider à parvenir à un accord juridiquement contraignant pour remplir et faire fonctionner le Barrage de la Renaissance dans un cadre de temps clair et précis."

Et le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a déclaré samedi dans des déclarations télévisées qu’il attend du Conseil qu'il pousse les parties à “reprendre les négociations d’une manière différente du passé, en renforçant le rôle de l’Union africaine et des observateurs pour parvenir à une solution contraignante".

De son côté, Tshisekedi a souligné que “la poursuite d’une coordination intensive entre les deux pays au cours de la période à venir pour travailler à un accord juste et équilibré est une question vitale”, selon un communiqué de la présidence égyptienne.

Lundi, l’Éthiopie a notifié aux deux pays en aval du Nil, l’Égypte et le Soudan, qu’il entamait le processus d’un deuxième remplissage du barrage, sans parvenir à un accord tripartite, ce que Le Caire et Khartoum ont rejeté.

L'Egypte et le Soudan insistent d'abord pour parvenir à un accord tripartite sur le remplissage et l'exploitation, pour s'assurer que leurs parts annuelles en eau du Nil ne seront pas impactées.

Source : AA

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