Soudan: 4 exigences pour résoudre la crise du barrage éthiopien de la "Renaissance"

Le ministre soudanais de l'Irrigation et des Ressources en eau, Yasser Abbas, a déclaré, ce mardi, que son pays a formulé 4 exigences pour résoudre la crise du barrage éthiopien de la "Renaissance".

C’est ce qui ressort d’une conférence de presse tenue par Abbas dans la capitale, Khartoum, avant de se rendre à New York afin de participer à une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur le barrage, prévue pour la journée du jeudi, qui se tiendra à la demande du Soudan et de l'Égypte.

Abbas a estimé que "la réponse du Conseil de sécurité à la demande du Soudan de tenir une session spéciale sur le dossier du barrage de la Renaissance en vertu du chapitre VI de la Charte des Nations Unies est un succès pour la diplomatie soudanaise, et une confirmation claire de l'argument du Soudan selon lequel le deuxième remplissage unilatéral représente une menace pour la paix et la sécurité régionales".

Et d’ajouter que le Soudan "a présenté des demandes pour tenir une réunion afin de discuter de la crise, en empêchant l'Éthiopie de prendre des mesures unilatérales et en transformant le rôle du Quartet, dirigés par l'Union africaine, en rôle de médiateur au lieu de celui d'observateur, et en invitant les Nations unies et l'Union africaine à apporter leur aide pour faire avancer les négociations entre les trois pays (Soudan, Égypte et Éthiopie)".

Le ministère égyptien de l'Irrigation a annoncé, dans la journée du lundi, que l'Éthiopie l'avait informé du début du deuxième processus de remplissage du Barrage de la Renaissance, soulignant le rejet du Caire de cette « mesure unilatérale » et mettant en garde contre ses répercussions sur la paix et la sécurité régionale et internationale.

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a déclaré, lundi, que l'objectif de son pays dans la construction du Barrage de la Renaissance est uniquement de répondre à ses besoins en électricité, sans constituer une menace pour les pays riverains (Egypte et Soudan).

Alors que Le Caire et Khartoum campent sur leur position de conclure d'abord un accord tripartite sur le remplissage et l'exploitation, afin de préserver leurs installations hydriques et assurer le flux continu de leur part annuelle des eaux du Nil.

La réunion du jeudi sera la deuxième du genre pour le Conseil de sécurité, après une session analogue, tenue il y a un an, qui s'est achevée l’incitation des parties en crise au dialogue, sous la direction de l'Union africaine.

Source : AA

De la même section Afrique