Les Nations unies ont annoncé, jeudi, le déplacement d'environ 177 500 personnes au Myanmar, depuis que les chefs de l'armée ont pris le pouvoir début février.

C'est ce qui est ressorti d'une conférence de presse tenue par la porte-parole adjoint du Secrétaire général des Nations Unies, Eri Kaneko, au siège de l'Organisation internationale à New York.

"Notre équipe au Myanmar nous a averti que la crise humanitaire actuelle s'aggrave de plus en plus suite à la montée alarmante du nombre de personnes déplacées dans les zones touchées par le conflit armé", a déclaré la porte-parole de l'ONU.

"Les personnes vulnérables à savoir, les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées sont les plus touchés par ce conflit'', a-t-elle ajouté.

Et la responsable onusienne de poursuivre: "Environ 177 500 personnes ont été déplacées dans les régions du sud-est du pays en raison des violences, des affrontements armés continus et de l'insécurité depuis le putsch militaire'', selon le Bureau des droits de l'homme de l'ONU".

"L'équipe des Nations Unies au Myanmar nous a transmis sa préoccupation face au nombre élevé de morts parmi les femmes entre mai et juin dernier", a-t-elle précisé.

Eri Kaneko a, à cet effet, souligné l'équipe de l'ONU a averti que des femmes ont été prises dans des tirs croisés et dans d'autres attaques violentes, sans être forcément la cible.

La porte-parole de l'ONU n'a pas fourni de chiffres exacts sur le nombre de femmes décédées depuis le coup d'État militaire.

Au début du mois de février, des chefs de l'armée ont mené un coup d'État, suivi de l'arrestation de hauts dirigeants du pays, dont le président Win Myint et la chancelière Aung San Suu Kyi.

Selon les Nations Unies, au moins 872 personnes non armées ont été tués dans tout le Myanmar depuis le coup d'État, tandis que des milliers d'autres ont été blessés.

Source : AA