Burkina Faso: plus de 1,3 milliard de dollar investis dans la lutte contre le terrorisme depuis 2018

Près de 725 milliards de francs CFA (1,313 405 795 dollars) ont été investis, depuis 2018, dans la lutte contre le terrorisme, notamment dans la formation et l'équipement des Forces armées, a déclaré le Président de l'Assemblée nationale Alassane Bala Sakandé, lors d'une séance de redevabilité, jeudi à Bobo-Dioulasso(Ouest), a rapporté l’Agence d’information du Burkina (AIB, officiel).

Le président du Parlement s’est insurgé contre les affirmations selon lesquelles, "rien n'est fait pour équiper l'armée".

Le mois de juin écoulé a été marqué par une escalade de la violence dans plusieurs régions du Burkina Faso, dont la plus meurtrière avait été perpétrée dans la nuit du 4 au 5 juin contre le village de Solhan (sahel) où plus de 130 civils ont été tués.

A cela s’ajoute l’embuscade qui a coûté la vie à plus de dix policiers le 21 du même mois dans le centre-nord du pays.

Le syndicat de la police avait fait part de son indignation, expliquant que l’Etat burkinabè ne travaille pas à équiper convenablement les unités déployées sur le terrain.

Pour le président de l’Assemblée nationale, les commandes d’équipements militaires sont confrontées à la lenteur d'acheminement du matériel par le fait qu'il faut beaucoup d'autorisations en particulier celles des pays fournisseurs, des organisations sous régionales et des pays par lesquels, les armes doivent transiter ou survoler, précise l’AIB.

Le Burkina Faso est un pays enclavé du Sahel africain, à faible revenu et aux ressources naturelles limitées. En 2020, son PIB était de 16,1 milliards de dollars, pour une population estimée à 20,9 millions d’habitants.

Dans le cadre de la programmation de la loi militaire, en 2020, le pays a investi 327,756 milliards de francs CFA (592 391 303 de dollar) pour la défense et la sécurité dont 222 milliards FCFA (402 173 912 dollars) pour la défense et 104 milliards FCFA (188 405 796 dollar US) pour la sécurité.

Malgré ces investissements, la situation sécuritaire se dégrade continuellement obligeant le président Roch Marc Christian Kaboré à limoger, mercredi, ses ministres de la Défense et de la Sécurité.

Désormais, c’est lui-même qui assume les fonctions de chef des armées.

Au même moment, les partis politique d’opposition et des acteurs de la société civile projettent une série de manifestations samedi et dimanche sur toute l’étendue du territoire pour dénoncer "l’inaction" du gouvernement face à l’insécurité.

Depuis 2015, les attaques terroristes ont fait de nombreuses victimes militaires et civiles et plus d’un million de déplacés internes, selon les humanitaires opérant dans le pays.

Source : AA

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