Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Felix Tshisekedi au pouvoir depuis janvier 2019 a annoncé, mercredi, dans une interview accordée au magazine panafricain "Jeune Afrique", son ambition de briguer un second quinquennat.
« J’ai le droit de faire deux mandats, pourquoi m’arrêterais-je en chemin ? J’ai une vision pour ce pays, je veux la concrétiser. Si le peuple veut bien m’accorder ce second mandat, je poursuivrai ma mission. Et après, je passerai la main », a déclaré Tshisekedi dans son entretien.
Le président de 58 ans d’âge s’est dit favorable au rétablissement de la présidentielle à deux tours, suspendue depuis 2006.
« Des présidents qui sont élus avec 30 % ou 40 % des voix, ce n’est pas un gage de légitimité. Le seul problème, c’est le budget, qui doit, peu ou prou, être doublé. Cela dit, ce n’est pas moi qui décide, c’est l’Assemblée nationale », a affirmé Tshisekedi.
S’agissant des élections censées se tenir en 2023, il a assuré qu’il était pour « des élections le plus transparentes possible » après avoir réglé « tous les problèmes de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) » mais, a-t-il nuancé, « ce sont ses membres qui vont nous dire si les délais pourront être tenus ou non. S’ils sont respectés, tant mieux ».
S’ils ne le sont pas, a déclaré Tshisekedi, « tout le monde le verra et s’accordera sur la suite ».
Alors que son premier allié et ancien directeur de cabinet, Vital Kamerhe, est en prison depuis avril 2020 (condamné en appel à treize ans de « travaux forcés » pour corruption et détournements de fonds), Tshisekedi a assuré qu’il il n’y a pas « l’ombre d’une discordance entre Vital et moi. Je n’ai fait aucun calcul et n’ai manipulé personne pour qu’il se trouve là où il est aujourd’hui ».
Il a déclaré avoir entendu que « certains disaient qu’il [ Kamerhe] était devenu un adversaire politique, mais c’est totalement faux », selon Tshisekedi.
« Lui et moi », a-t-il poursuivi, « avions discuté à plusieurs reprises d’une seconde candidature me concernant. Il était d’accord et il était prêt à s’effacer. C’est moi, d’ailleurs, qui lui disais : Écoute, Vital, politiquement, il est trop tôt pour se prononcer. Tu le feras, mais pas maintenant, cela ne sert à rien.»
Ancien opposant, proclamé vainqueur de la présidentielle controversée du 30 décembre 2018, Tshisekedi a succédé en janvier 2019 à son ancien adversaire Joseph Kabila, qui a dirigé le pays de 2001-2019.
Les deux hommes avaient dirigé le plus grand pays francophone au monde jusqu’à décembre 2020, date à laquelle Tshisekedi a mis fin à leur coalition en obtenant sur fond de dénonciations de corruption, l’adhésion de plusieurs députés pro-Kabila et d’opposition, à son programme de «Union sacrée ».
Le camp Kabila incarne l’opposition disputée avec deux opposants radicaux : Martin Fayulu [Ndlr : le grand perdant de la présidentielle de 2018] et l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito.
Source : AA