Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
La police soudanaise a dispersé une manifestation, ce mercredi, dans la capitale, Khartoum, dénonçant la détérioration du niveau de vie, à un moment où le pays commémore le deuxième anniversaire du mouvement du 30 juin.
Le correspondant de l’Agence Anadolu a déclaré que des centaines de manifestants sont descendus dans la rue pour exprimer leur colère face à la mauvaise situation économique et la détérioration des conditions de vie, en prenant la direction du palais présidentiel à Khartoum.
Et d’ajouter que la police a utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants et les empêcher d'atteindre le palais. Pour l’heure, il n’y a pas de rapport faisant état de blessés.
Entre temps, d'autres manifestants ont bloqué la route stratégique reliant Khartoum à la ville de Port-Soudan (Est), selon les propos des témoins oculaires au correspondant de l’Agence Anadolu.
Ces manifestations ont été organisées dans le cadre des appels lancés, dans la journée du mardi, par les mouvements et les partis soudanais à rejeter la politique du gouvernement, ainsi que la dégradation de la situation économique du pays à l'occasion de l'anniversaire du mouvement du 30 juin.
Parmi les forces qui ont appelé aux rassemblements figuraient le Parti communiste, l'Association des professionnels, les courants islamiques, la campagne « Akhtouna » (Partez !) et le Comité des licenciés arbitrairement.
Le 30 juin 2019, d'importantes manifestations ont eu lieu au Soudan pour exiger du Conseil militaire de l'époque la remise du pouvoir aux civils, à la suite de la dispersion d'un sit-in à Khartoum, à la date du 3 du même mois, qui a conduit à des négociations entre le Conseil militaire, qui sera dissous, et des forces (civiles) de la « Déclaration de liberté et du changement » qui ont conduit à un accord sur la gestion de la phase de transition, au mois d’août de la même année.
Plus tôt dans la journée du mercredi, l'armée a fermé les routes menant à son quartier général dans la capitale Khartoum, en prévision des manifestations.
Le correspondant de l'Agence Anadolu a confirmé que les forces de police ont installé des barrages de sécurité aux accès du palais présidentiel et du Conseil des ministres, et ont bouclé le périmètre des institutions souveraines, ainsi que les routes qui y mènent, dans le centre de la capitale, avec des véhicules et des barrières en béton.
Les forces de l’ordre ont également encerclé les magasins et fermé les marchés de vente d’or.
Depuis le 21 août 2019, le Soudan traverse une période de transition de 53 mois qui devrait prendre fin par l’organisation des élections au début de l’année 2024. Au cours de cette période transitoire, le pouvoir est partagé entre l'armée, les « Forces de la Déclaration de liberté et du changement » (civile) et les mouvements armés qui ont signé un accord de paix avec Khartoum le 3 octobre 2019.
Source : AA