France: Le chauffeur de la ministre des armées soupçonné d’être impliqué dans un trafic d’armes

Un des chauffeurs de la ministre des armées, Florence Parly, est soupçonné par la justice d’être impliqué dans un trafic d’armes à destination de l’ultradroite et de narcotrafiquants, selon une information rapportée dimanche par Mediapart.

Nommé conducteur au service logistique du cabinet de Florence Parly en juillet 2020, il a été interpellé et mis en examen en janvier dernier, pour des chefs « d’acquisition, détention, cession et transport en réunion d’armes de catégories 1 et 3 » et d’« association de malfaiteurs », détaille le journal en ligne.

Il est aujourd’hui dans le viseur de la justice et « soupçonné d’avoir remilitarisé des armes afin de les revendre à des réseaux de l’ultradroite et à des narcotrafiquants ».

Cette affaire avait fait grand bruit dans la presse nationale en début d’année, alors même qu’il n’était pas précisé que l’un des suspects était en réalité affecté à l’escorte de la ministre des armées.

Dix personnes dont six militaires et retraités du ministère des armées avaient en effet été arrêtés en janvier notamment en région parisienne et dans le sud de la France, dans le cadre du démantèlement d’un trafic d’armes.

Selon le journal Le Monde, plusieurs tonnes de munitions et d’armes avaient été saisies au domicile de certains des suspects, et une cache d’armes a été découverte.

Parmi les gardés à vue, figuraient deux militaires en activité, et trois à la retraite, de même qu’un fonctionnaire du ministère des armées et un ancien adjoint de sécurité de la police nationale, d’après les informations de la chaîne TF1.

À noter également, qu’au moins l’une des personnes arrêtées est fichée S pour des activités liées à l’extrême-droite, tandis qu’un autre faisait l’objet d’une attention particulière des services de renseignement pour les mêmes raisons.

Les enquêteurs cherchent désormais à établir si les armes découvertes étaient destinées à un passage à l’acte terroriste ou violent.

Ils doivent désormais également comprendre comment il est possible qu’aucune enquête poussée n’ait été diligentée par le ministère des armées avant l’embauche de ce chauffeur désormais démis de ses fonctions.

Source : AA

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