RDC : fermeture des lieux publics pour 48 heures à Beni

Les nouvelles autorités politico-militaires de la ville de Béni, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), ont décidé de la fermeture des écoles, églises et marchés pour une durée de 48 heures au lendemain de deux explosions dans cette ville.

« Les lieux publics comme les écoles, églises et marchés sont fermés pour deux jours », a déclaré dans un communiqué lu à la radio publique locale, le lieutenant Antony Mwalwishay, porte-parole de l’armée.

L’armée a également annoncé des « bouclages et des check-points ainsi que l’intensification des patrouilles diurnes et nocturnes, pédestres et motorisées ».

Si la première explosion, dimanche, a visé une paroisse catholique peu avant l’affluence des fidèles, la deuxième déflagration d’une bombe artisanale a tué un Kamikaze qui la portait lui-même et en a blessé deux civils à proximité d’un bar et d'une petite mosquée. Le Kamikaze est de nationalité ougandaise, a précisé le porte-parole militaire. Il est bien connu des services de sécurité.

Ce kamikaze est spécialiste en recrutement au sein des forces démocratiques alliés (ADF), groupe armé d’origine ougandaise, mais que les États-Unis avaient classé parmi les groupes terroristes affiliés à Daech.

La deuxième explosion a été, d'ailleurs, revendiquée par Daech via son agence de propagande.

Depuis 2014, l’ADF est pris pour responsable d’une salve de massacres de civils, partis d'abord du territoire de Beni et qui se sont étendus jusque dans la province voisine de l’Ituri depuis 2020.

Des « milliers » de civils et de soldats congolais y compris des dizaines de Casques bleus y ont péri.

Pour tenter d’endiguer la violence dans la région, le président Félix Tshisekedi a placé les provinces du Nord-Kivu et Ituri sous état de siège depuis le mois de Mai, mais la société civile s'inquiète du fait que les résultats tardent à se faire remarquer.

Pour justifier la persistance des violences dans l’Est de la RDC, Tshisekedi de passage la semaine dernière à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, a pointé du doigt des « magouilles » dans l’armée.

Source : AA

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