Soudan: Le gouvernement fixe un délai butoir d'un mois pour former le Parlement

Le Conseil des ministres soudanais a fixé, samedi, un délai butoir d'un mois pour la formation du Parlement, l'une des principales étapes pour achever la phase de transition dans le pays.

C'est ce qui est ressorti d'une conférence de presse tenue par des ministres du gouvernement à l'issue d'une réunion à huis clos du Conseil des ministres dans la capitale, Khartoum, qui s'est déroulée sur trois jours, au cours de laquelle les membres du cabinet ont passé en revue la situation globale dans le pays, et les moyens de relever les défis du moment.

Selon le communiqué final publié à l'issue de la clôture de la réunion, et lu par le ministre soudanais des Affaires du Cabinet (chargé de la Présidence du Conseil des ministres), Khaled Omar Youssef, ledit Conseil a décidé "de collaborer avec toutes les parties pour assurer la formation du Conseil législatif (Parlement) dans moins d'un mois, rapporte le correspondant de l'Agence Anadolu.

Youssef a ajouté que le Conseil des ministres a également souligné la nécessité de "préparer deux projets de loi relatifs à la Commission électorale et à celle chargée de l'élaboration de la Constitution dans un délai qui ne dépasse pas un mois, et d'élaborer un troisième projet de loi concernant le Conseil supérieur de la magistrature conformément au même délai butoir".

Il était prévu, selon le document constitutionnel relatif à la période de transition qui a suivi la destitution de l'ancien Président Omar el-Béchir en avril 2019, d'annoncer le 17 novembre de la même année, la formation d'un Conseil législatif de 300 membres, mais cette annonce n'a pas été faite jusqu'à présent.

Selon le document constitutionnel, le Conseil législatif sera formé et exercera ses fonctions dans les 90 jours à compter de la date de signature du même document. La composition du Parlement sera constituée à 67 % par l'"Alliance des forces de la Déclaration de Liberté et de Changement" et à 33 % par les autres forces qui ont pris part à la révolution, à condition que le pourcentage restant soit décidé à l'issue de concertations entre ladite Alliance et le Conseil de souveraineté.

Dans un autre contexte, Youssef a expliqué que Conseil des ministres a appelé à "intensifier les efforts sur la question du barrage de la Renaissance de manière à garantir les intérêts du Soudan, la sécurité de ses citoyens, ses ressources et ses installations hydrauliques, et à organiser une conférence nationaliste sur les relations extérieures avant la fin de l'année dans le but de bâtir une stratégie consensuelle propre aux relations internationales".

Addis-Abeba insiste sur le remplissage du barrage en juillet et août, sans conclure un accord avec Le Caire et Khartoum. L'Egypte et le Soudan rejettent une telle démarche et insistent sur la nécessite de parvenir à un accord tripartite, pour s'assurer que leur part annuelle de l'eau du Nil ne soit pas affectée.

Le Conseil des ministres a également décidé de "soutenir et appuyer le déploiement des forces armées soudanaises à l'intérieur des territoires soudanais près des frontières orientales du pays, pour assurer la sécurité et préserver les biens des citoyens dans les zones frontalières".

Depuis des mois, la frontière soudano-éthiopienne connaît des tensions sécuritaires, après l’annonce par Khartoum, fin de l’année 2020, d’avoir étendu sa souveraineté sur ses terres situées dans une zone frontalière avec l'Éthiopie.

Source : AA

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