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- Le 22 Novembre 2024
Des groupes représentant la nation Cowessess, l'un des peuples autochtones du Canada connus sous le nom "les Premières nations", ont annoncé jeudi avoir découvert 751 tombes non identifiées localisées près d'un ancien pensionnat pour enfants autochtones dans la province centrale de la Saskatchewan.
"Les enquêteurs ont trouvé 751 tombes anonymes sur le site d'un ancien pensionnat pour enfants autochtones", indiquent les représentants de la nation Cowessess dans un communiqué.
Cette fouille intervient suite à la découverte des restes de 215 corps enfouis dans des sépultures près d'une autre école, en mai dernier", selon l'Agence de presse américaine Associated Press (AP).
De son côté, le chef de la Fédération des nations autochtones souveraines de la Saskatchewan (FSIN), Bobby Cameron a qualifié la découverte des nouvelles tombes de "crime contre l'humanité et d'attaque contre les Premières nations".
Il a ajouté, dans des déclarations rapportées par l'AP, qu'il s'attend à trouver d'autres tombes dans les cours des pensionnats autochtones à travers le Canada.
Il a également indiqué que les tombes pourraient contenir les restes d'environ 600 corps.
Les tombes ont été découvertes sur le site de l'ancien pensionnat de la commune de Marieval, en activité de 1899 à 1997.
Le mois dernier, les restes de 215 enfants, dont certains n'avaient que 3 ans, ont été retrouvés enterrés sur le site considéré autrefois comme étant le plus grand pensionnat autochtone du Canada, près de Kamloops, en Colombie-Britannique.
Il est à noter que ces écoles étaient sous la tutelle de l'Église catholique et que ces établissements d'enseignement sont restés ouverts jusqu'au début des années 70.
Les historiens canadiens affirment qu'entre 1883 et 1996, environ 150 000 enfants des Premières nations ont été enrôlés de force et coupés de leur famille, pour assimiler la culture de la communauté blanche au Canada, en fréquentant des écoles souvent dirigées par des missionnaires chrétiens.
Ces enfants ont été soumis à de mauvais traitements au point que la Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVR) avait qualifié en 2015 ce qu'ils ont vécu de "génocide culturel".
Ils ont été empêchés de parler leur langue maternelle, violés, abusés sexuellement et même privées de nourriture, selon plusieurs témoignages.
Source : AA