Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Le Parlement burkinabè a voté, jeudi, à l’unanimité la loi portant prorogation de l’état d’urgence dans 14 des 45 provinces que compte le Burkina Faso, afin de faciliter la lutte contre le terrorisme, a-t-on constaté.
Au total 120 députés ont voté pour (sur un total de 127), un député a voté contre et 6 autres se sont abstenus.
Les régions concernées par la mesure sont la Boucle du Mouhoun (Nord-est), le Centre-Est, l’Est, les Hauts-Bassins (Ouest), le Nord et le Sahel, où la situation sécuritaire se dégrade quotidiennement.
La prorogation de l’état d’urgence participe de la volonté de maintenir et de renforcer la lutte contre le terrorisme, a estimé le gouvernement burkinabè dans ses motivations, soulignant qu’elle permettra aux autorités administratives de ces régions de poursuivre la prise des mesures adaptées à leurs zones de compétence dans la lutte contre le terrorisme.
La ministre en charge de la Justice, Victoria Kibora, qui a représenté le gouvernement devant les parlementaires, a souligné que depuis 2019, l’instauration de l’état d’urgence a permis de lutter considérablement contre le terrorisme.
Pour elle, cette prorogation s’impose au regard de l’intensification de la menace terroriste avec des attaques dirigées contre les civils et les Forces de défense et de sécurité.
La ministre a ajouté qu’il s’agit également de permettre aux autorités locales de lutter efficacement contre les terroristes et de restaurer la présence et l’autorité de l’Etat dans les zones occupées afin de permettre progressivement le retour des personnes déplacées dans leurs localités d’origine.
Ella a précisé que les personnes interpellées et faisant l’objet de poursuites judiciaires dans le cadre des opérations de sécurisation du territoire depuis le début de l’état d’urgence en 2019 étaient environ au nombre de 800 et que les premiers procès étaient envisagés dans les mois à venir.
A l’instar de ses voisins de la région du Sahel, notamment le Mali et le Niger, le Burkina Faso est confronté depuis 2015, à une insécurité croissante qui a fait de nombreuses victimes alors que plus de 1,2 million de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, selon les données du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
Source : AA