Burkina Faso : désaccord entre majorité et opposition sur la question sécuritaire

Le dialogue politique national qui a réuni durant 72 heures à Ouagadougou, majorité au pouvoir et opposition politique au Burkina Faso, n’a pas permis de dégager un consensus autour de la question de la gestion de la situation sécuritaire du pays, l’opposition ayant réitéré sa demande de démission du chef du gouvernement et du ministre de la Défense.

"Sur le plan de la sécurité, au regard des résultats, au regard du nombre de morts et des déplacés, nous avons demandé la démission du Premier ministre et de son ministre de la Défense, mais la majorité ne nous a pas suivis dans cette position. Cela reste cependant notre position", a déclaré à la fin des travaux à la presse, Eddie Komboïgo, chef de file de l’opposition burkinabè.

Pour le chef de la délégation des partis de la majorité présidentielle, Simon Compaoré, qui a rejeté en bloc cette demande de l’opposition, des efforts ont été faits par l’État pour que la loi de programmation militaire soit bien exécutée permettant une dotation conséquente des Forces de défense et de sécurité.

Malgré ces acquisitions qui ont permis de renforcer la position des Forces de défense et de sécurité en matériel, en armement, en matériel roulant, des besoins subsistent.

"Le dialogue politique a, à cette étape de nos débats, souhaité que le gouvernement garde une oreille attentive aux préoccupations restantes qui sont soulevées par les Forces de défense et de sécurité", a-t-il déclaré.

Selon le compte rendu des travaux, il a été recommandé la mise en place d’un Fonds spécial alimenté par les citoyens et l’État pour appuyer et conforter les capacités d’acquisition de moyens en faveur des Forces de défense et de sécurité.

Les échanges ont également porté sur certaines dispositions du décret portant création des Forces spéciales et les participants ont proposé une relecture.

Débuté jeudi, le dialogue politique national qui a réuni les différentes forces politiques du Burkina Faso avait pour but d’échanger durant trois jours entre autres sur la situation sécuritaire, la révision à minima du code électoral pour la prise en compte des réformes nécessaires, les votes dans des zones à fort déficit sécuritaire et ceux des personnes déplacées internes.

Toutes les questions n’ayant pas été abordées, les participants ont annoncé une nouvelle session pour le 3 juillet 2021.

Source : AA

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