Colombie : suspension des manifestations contre le projet de réforme fiscale

En Colombie, le Comité national de grève a suspendu les manifestations anti-gouvernementales.

Le porte-parole du Comité, Francisco Maltes a annoncé la décision lors d'une conférence de presse, mercredi.

Il a déclaré que les manifestations ont été suspendues pour pouvoir réévaluer la situation le 20 juin, bien qu'il n'y ait pour l'instant aucun accord trouvé avec le gouvernement.

Maltes a souligné que les manifestations continueront après cette pause.

"Nous avons décidé de suspendre nos manifestations, a-t-il dit. Cela ne signifie pas l'arrêt de la mobilisation populaire en Colombie. Car les décisions qui l'ont causée demeurent en vigueur."

Le Comité qui représente 26 différents secteurs dans le pays, revendique l'amélioration du programme national de vaccination contre la Covid-19, des subventions pour les petits et moyens commerces, ainsi que l'élimination de la discrimination ethnique et sexuelle.

Le ministre colombien de la Santé, Fernando Ruiz Gomez a écrit, sur Twitter, que le nombre de décès dus à la Covid-19 a augmenté à cause des rassemblements massifs.

"Les Colombiens doivent empêcher cela totalement, a-t-il dit. Le Comité de grève doit comprendre que la contexte épidémiologique ne peut plus supporter cette situation."

Des milliers de Colombiens, dont la plupart des étudiants, dénoncent le projet de réforme fiscale et les politiques économiques que mène le gouvernement, depuis le 28 avril, sur l'appel du Comité national de grève.

Selon le dernier rapport du Bureau de la Médiation de Colombie, les manifestations ont fait 58 morts dont deux policiers et plus de 2 mille blessés.

L'organisation des droits de l'Homme basée en Colombie, Temblores avait déclaré, le 8 juin, que la police était directement responsable de la mort de 45 personnes.

Les syndicats, les communautés locales, les groupes estudiantins et des groupes opposants avaient lancé des manifestations dans plus de 50 villes, dont la capitale Bogota, Medellin, Cali, Baranquilla, Cartagena et Valle de Cauca. Après un début pacifique, des actes de violence ont été commis.

Le Président Duque avait annoncé, le 2 mai, la décision de retirer le projet de réforme fiscale. Malgré cette déclaration, les manifestations avaient continué.

Source : AA

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