France: Un groupe armé prévoyant des attentats islamophobes démantelé par la DGSI

Selon les révélations de « Mediapart », samedi, les services du renseignement intérieur du pays, avaient infiltré une « cellule d’ultradroite qui planifiait l’empoisonnement des rayons d’alimentation halal des supermarchés ».

Le journal d’information en ligne français « Mediapart », a révélé samedi le démantèlement en 2018, d'un groupe armé islamophobe prévoyant des attentats terroristes contre la communauté musulmane de France.

Selon ce média connu pour ses investigations, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avait infiltré un groupe d'ultradroite avec la collaboration d'un agent du Service interministériel d’assistance technique (SIAT) spécialisé dans la formation des agents infiltrés « et conduit ces missions d’infiltration », rappelle Mediapart.

Ainsi à l'été 2018, l'opération d’infiltration a mené à l'arrestation d'une quinzaine de membres de « l’Action des forces opérationnelles (AFO pour les intimes), un groupuscule d’ultradroite qui entend mener des attaques contre la communauté musulmane en représailles des attentats djihadistes ».

Parmi les attaques imaginées par le groupe armé entendant « défendre l’identité française » et de « combattre l’islamisation du pays », figuraient notamment, « d’attaquer deux cents imams », « de s’en prendre aux détenus radicalisés au moment de leur sortie de prison », mais les apprentis terroristes de l'AFO optent pour « l’empoisonnement des rayons d’alimentation halal d'une dizaine de supermarchés », un projet nommé « opération Halal », qui serait plus dans leurs cordes.

« Lors d’un tour de table, Jacques vote en faveur de l’opération. Ils sont sept à la valider. Deux s’abstiennent et deux disent non. Ils ne veulent pas risquer de tuer des enfants et des vieillards », rapporte encore Mediapart.

Des personnes convaincues « que la guerre civile est imminente » en France et qu'il faut s'y préparer en étant armées, mais également en se formant au combat asymétrique. Les apprentis terroristes disposaient notamment de « grenades remplies de TATP, l’explosif utilisé par les terroristes » lors des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, revendiqués par le Groupe Armé Terroriste (GAT) Daech.

Mediapart a fait savoir également que le groupe d'ultradroite incluait notamment un adjoint d'ambassadeur, un retraité de la police, un ancien « sergent au 11e régiment d’artillerie de marine » ayant servi en Afghanistan et attiré l'attention des services de renseignement militaire pour avoir « évoqué l’idée de s’en prendre « à un barbu en qamis [la tenue traditionnelle afghane – NDLR] » ou « deux ou trois nanas voilées », rapporte le média en ligne.

Selon le Parquet national antiterroriste (PNAT) cité par Mediapart, « treize infiltrations ont été réalisées par l’antiterrorisme depuis 2018 » et « ces mesures ont été réalisées dans des dossiers qui, pour la plupart, ne sont pas encore jugés », souligne le média d'investigation.

Source : AA

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