Le Soudan renouvelle sa plainte internationale contre l'Égypte concernant le triangle Hala'ib

"Le renouvellement de la plainte est une procédure routinière pour préserver le droit et maintenir la question à l'ordre du jour du Conseil de sécurité de l'ONU", selon l'agence de presse officielle soudanaise.

Le Soudan a annoncé le renouvellement de sa plainte au Conseil de sécurité de l'ONU contre l'Égypte concernant le triangle contesté "Hala'ib et Shalateen" entre les deux pays.

L'agence de presse soudanaise a cité une source (anonyme) du ministère des Affaires étrangères, mardi soir, selon laquelle "le Soudan a renouvelé sa plainte contre l'Égypte concernant Hala'ib et Shalateen au Conseil de sécurité le 4 janvier".

La source a expliqué que "le renouvellement de la plainte est une procédure routinière pour préserver le droit et maintenir la question à l'ordre du jour du Conseil de sécurité de l'ONU, car si la plainte n'est pas renouvelée tous les trois ans, elle est automatiquement supprimée de l'ordre du jour".

Elle a également souligné la volonté du Soudan de renouveler la plainte afin de préserver ses droits, Khartoum ayant soumis sa première plainte contre le Caire en 1958.

En août dernier, le chef du Conseil de souveraineté, Abdel Fattah al-Burhan, a déclaré que l'armée de son pays "ne battra pas en retraite" tant que le drapeau du Soudan ne sera pas hissé dans le triangle de Hala'ib et Shalateen.

À l'époque, al-Burhan a affirmé lors d'un discours militaire à l'ouest de Khartoum : "Nous ne céderons pas notre droit, nous n'allons pas nous retirer ni oublier, jusqu'à ce que le drapeau de Le Soudan soit hissé à Hala'ib et Shalateen comme partout dans notre patrie".

Le triangle contesté surplombe la côte de la mer Rouge à la frontière égypto-soudanaise, avec une superficie d'environ 20 500 kilomètres carrés, et réunit trois zones : Hala'ib, Shalateen et Abou Ramad.

Malgré les différends entre les deux voisins autour de ce triangle frontalier depuis l'indépendance du Soudan en 1956, il est demeuré ouvert au commerce et aux mouvements des personnes, originaires des deux pays sans restrictions, jusqu'en 1995, lorsque l'armée égyptienne y est entrée, et y a imposé sa domination.

Source : AA

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