Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Au moins onze civils ont étés tués dans la nuit de mardi à mercredi dans une nouvelle attaque attribuée aux combattants du groupe armé d’origine ougandaise, Forces démocratiques alliés (ADF) à Kisima dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), ont annoncé les autorités et la société civile.
Les victimes, parmi lesquelles une femme, ont été tuées mardi en début de la soirée, dans le quartier Musindila sur la route très fréquentée Beni-Kasindi menant vers la frontière avec l’Ouganda, a indiqué à l'Agence Anadolu, Kivava Makutano, chef de la localité de Kisima.
La plupart des victimes ont été tuées par balles, alors que deux d'entre-elles ont été brûlées dans une boutique, d’après la même source.
Cette zone est devenue sanctuaire des assaillants. En début de semaine (lundi), trois autres civils ont été tués près de Kisima, sur la même route.
Plus de 60 personnes ont été tuées dans différentes attaques depuis début février, dans le secteur de Ruwenzori dont relève Kisima, d’après un décompte de la société civile.
L’armée a annoncé avoir lancé une nouvelle opération dans ce secteur « pour arrêter les attaques ADF contre les civils, neutraliser les ADF et leurs béquilles qui écument dans cette région », selon le porte-parole militaire locale, Jules Ngongo.
L'armée congolaise a annoncé avoir lancé une nouvelle opération militaire dans le secteur de Ruwenzori, dénommée Ruwenzori 2 pour arrêter les attaques contre la population civile.
Les combattants ADF s'étaient repliés dans l'est de la RDC depuis 1995 et ne lancent plus, depuis de nombreuses années, d'attaques contre la frontière ougandaise.
Leurs attaques depuis 2014 en RDC ont fait des milliers de morts parmi les civils, les forces de sécurité congolaises et des dizaines parmi les Casques bleus de l’ONU.
En plus des tueries ils sont aussi accusés de kidnapping des civils. Au moins 534 civils (413 hommes, 82 femmes et 39 enfants) ont été enlevés par des combattants présumés des ADF en 2020, selon le dernier rapport du bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme.
L’ADF est particulièrement le groupe armé le plus sanglant, parmi une centaine de groupes actifs dans l’Est congolais.
Source : AA