Le bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) s'est inquiété, vendredi, de la détérioration de la situation humanitaire dans la région de Diffa, au sud-est du Niger, en raison des attaques des groupes armés.

"La situation humanitaire continue à se détériorer. Après une relative accalmie, des mouvements de population d'ampleur ont repris de plus belle dans la région de Diffa", a déploré OCHA dans un rapport consulté par l'agence Anadolu.

"Entre janvier et juin, neuf attaques conduites par des éléments de groupes armés non étatiques (GANE) ont ciblé des positions des forces de défense et de sécurité (FDS) respectivement à Diffa, Mainé-Soroa et Bosso, signe d'une dégradation de la situation sécuritaire le long de la frontière", a indiqué l'agence onusienne.", ajoutant que "de nombreux incidents de protection ciblant des civils (enlèvements suivis de demande de rançons, cas de violence basée sur le genre, des cas d'engins explosifs improvisés) continuent d'être enregistrés".

Soulignant que la région de Diffa compte actuellement 269 589 personnes déplacées, dont 127 233 réfugiés nigérians, OCHA relève que les déplacements ont augmenté les besoins humanitaires dans la région.

L'agence onusienne relève, en outre, que 148 628 personnes sont actuellement affectées par l'insécurité alimentaire et prévient que "leur nombre pourrait atteindre 190 753 pendant la période de soudure (juin à août 2021).

La région nigérienne de Diffa, frontalière du Nord Nigéria, est en proie, depuis 2015, aux attaques récurrentes du groupe terroriste Boko Haram.

À cause de ces attaques, le gouvernement nigérien a placé toute la région sous l'état d'urgence.

D'après OCHA, une quarantaine d'organisations humanitaires, dont 11 agences des Nations unies, 21 organisations non gouvernementales (ONG) et 4 organisations relevant de la Croix rouge, interviennent dans cette région pour porter assistance aux populations éprouvées.

Source : AA