Centrafrique : démission du Premier ministre Firmin Ngrebada

Le Premier ministre centrafricain, Firmin Ngrebada, a annoncé, jeudi, sa démission ainsi que celle de son gouvernement, six mois après la réélection du président Faustin Archange Touadéra.

« Je viens, à l’instant, de remettre à son excellence monsieur le président de la République, Chef de l’Etat ma démission de mes fonctions de Premier ministre. En effet, il y a eu au plan politique, un évènement important, la brillante réélection à la magistrature suprême de l’Etat pour un nouveau mandat de cinq ans » de Faustin Taoudera, a-t-il annoncé jeudi sur son compte officiel.

Le Premier ministre démissionnaire a salué « le travail accompli par toutes les institutions impliquées dans le processus électoral » et noté que la RCA vient ainsi de « franchir avec bonheur une étape essentielle » dans la quête commune de démocratie.

« Dès lors, je me dois de répondre aux usages républicains qui veulent que je remette à Monsieur le Président de la République en cette circonstance, ma démission et celle du gouvernement que j’ai dirigé sous sa haute impulsion ».

Ngrebada a souligné qu’il demeurait à la disposition du président Centrafricain pour toute mission en lien avec la poursuite de la reconstruction de la RCA.

« Nous saurons d’ici peu si le Premier ministre démissionnaire est reconduit par le président», a précisé à l'Agence Anadolu, Albert Yaloké Mokpémé, le porte-parole de la présidence centrafricaine.

Cet ancien directeur de cabinet du président Touadéra occupait la primature centrafricaine depuis le 25 février 2019.

Sa nomination était intervenue dans le cadre de l’accord de paix de Khartoum qui prévoyait la mise en place d’un gouvernement d’union nationale avec un nouveau gouvernement.

Au lendemain de sa nomination, les groupes armés avaient dans une déclaration commune réclamé sa démission.

Dans leur déclaration commune, les mouvements rebelles avaient désavoué le Premier ministre et souhaité la formation d'un gouvernement d'union nationale, plus inclusif.

Ils avaient souhaité discuter directement avec le chef de l'Etat Faustin Archange Touadera.

En conséquence, ils avaient annoncé qu’ils ne reconnaissaient plus le Premier ministre comme interlocuteur pour la suite du processus de paix.

Source : AA

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