Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Le président français a fait état d’un désaccord avec la démarche de la Cédéao, de reconnaître le colonel Assimi Goïta comme vice-président de la transition.
Le président français Emmanuel Macron a annoncé la fin de l’opération Barkhane au Sahel, au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi à la veille de l’ouverture du sommet du G7.
Le calendrier du retrait sera dévoilé d’ici fin juin.
L’annonce avait commencé à fuiter quelques heures avant son officialisation par le chef de l’Etat.
Emmanuel Macron souhaite « une transformation profonde de (la) présence militaire au Sahel, dont les modalités et le calendrier seront précisés dans les semaines à venir ».
« La forme de notre présence, celle d'opérations extérieures engageant plus de 5 000 hommes, et maintenant depuis plusieurs années, n'est plus adaptée à la réalité des combats » a-t-il plaidé.
Il assure néanmoins que son désir de « transformer » cette « opération pour être cohérent et en soutien » des pays du Sahel, n’est pas liée « aux évolutions récentes, au Tchad comme au Mali ».
S’agissant de la situation malienne, spécifiquement, le président français a fait état d’un désaccord avec la démarche de la Cédéao, de reconnaître le colonel Assimi Goïta comme vice-président de la transition.
« Je pense que la décision que la Cédéao de reconnaître un putschiste militaire crée une mauvaise jurisprudence pour les Africains eux-mêmes », a-t-il expliqué.
Il estime que l’on « ne peut pas souffrir l'ambiguïté » et affirme ne pas pouvoir « expliquer aux parents d'un soldat français que je renvoie ses frères d'armes, alors qu'il est tombé sur le champ d'honneur, aux côtés de l'armée qui décide de négocier avec leurs assaillants ».
« Cette ambiguïté, elle existe, tant qu'elle n'est pas complètement levée. Je ne peux pas reprendre des opérations communes et je ne le ferai pas » a conclu Emmanuel Macron à ce sujet.
Pour rappel, depuis 2014, l’armée française est mobilisée au Sahel au travers de l’opération Barkhane ( auparavant Serval dès 2013).
Pas moins de 5 100 effectifs sont mobilisés à ce jour et plus de 50 soldats français ont été tués depuis le lancement de l'opération.
Source : AA