Macron plaide pour l’amélioration de l’aide vaccinale à l’Afrique

A l'occasion du sommet du G7 qui doit se tenir du 11 au 13 juin au Royaume-Uni.

Le président français Emmanuel Macron s’est dit favorable à une augmentation de l’aide vaccinale fournie à l’Afrique pour lutter contre la Covid-19, au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi à la veille de l’ouverture du sommet du G7 (11-13 juin au Royaume-Uni).

« Pour moi, c'est vraiment le moment, je dirais, du retour de la coopération pour permettre à ce multilatéralisme de pleinement fonctionner », a-t-il expliqué à ce propos.

Il souhaite que l’Afrique parvienne à un taux de vaccination de 40% sur 2021 et de 60% d’ici au premier trimestre de 2022, considérant que « le G7 est un moment de réengagement collectif et de clarification ».

Pour atteindre cet objectif ambitieux, Emmanuel Macron demande aux laboratoires pharmaceutiques de contribuer à l’effort en faisant des dons de doses.

« Le don de doses fait par les Etats doit être complété par un don de doses des laboratoires pharmaceutiques », à hauteur de 10% de leurs ventes.

« Il faut une transparence des prix qui permettra des prix de référence pour les Etats les plus pauvres pour leurs achats » a poursuivi le chef de l’Etat, expliquant qu’il « faut accélérer les transferts de technologie et la mise en capacité de tous les pays qui le peuvent dans les régions les plus pauvres, ou à revenu intermédiaire ».

Il assure, par ailleurs, vouloir bâtir une « nouvelle relation avec l'Afrique ».

Emmanuel Macron estime que laisser « l'Afrique face à ses besoins de financement » relèverait de la même « responsabilité que (les) alliés ont prise au sortir de la deuxième guerre mondiale en laissant l'Europe face à ses dettes ».

Et de poursuivre: « nous parlons d'aider l'Afrique, de l'aider pour elle-même et de l'aider pour nous-mêmes parce que nous devons changer cette relation, ne plus avoir une relation de défiance, de sécurité, de migration subie, mais permettre aux économies africaines de bâtir l'avenir de leur jeunesse en leur redonnant les leviers. A très court terme, ceci passe par un investissement dans les économies du continent africain ».

S’agissant de l’OTAN dont il avait déclaré qu’elle était en état de mort cérébrale, Emmanuel Macron pense désormais « que l'organisation a besoin de construire un cadre apaisé avec la Russie, exigeant, intraitable lorsqu'il y a des incursions, des cyberattaques, des intimidations, mais qui permettent aussi de prendre en compte ce qu'est la géographie de l'Europe » et que « l’organisation a besoin de clarifier un cadre en termes de contrôle des armements ».

Il a également abordé la question iranienne, en désignant le pays comme « une menace pour l'équilibre de la région » et « en raison du programme nucléaire ».

« L'Iran est un facteur de déstabilisation avec, justement, ses alliés, ses organisations étatiques, (…) c'est-à-dire les milices qu'il finance » a-t-il expliqué avant de déclarer qu’il pense « simplement qu'il faut apporter de la contrainte très forte sur le régime et les dirigeants, beaucoup plus que sur le peuple ».

À noter qu’Emmanuel Macron s’exprimait avant le sommet du G7 qui doit se tenir du 11 au 13 juin au Royaume-Uni.

Source : AA

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