Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Avec pour mission de mener des opérations spéciales visant à atteindre des intérêts stratégiques en dehors des cadres d’opérations conventionnelles
Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a signé un décret actant la création d’une nouvelle entité au sein de l’armée, dénommée "Forces Spéciales (FS)", a-t-on appris jeudi de source officielle.
"Il est créée au sein des forces armées nationales, une entité dénommée Forces spéciales en abrégé FS", lit-on dans un décret signé depuis le 2 juin par le Président Kaboré et rendu public, jeudi.
Le décret souligne que les Forces spéciales sont des forces spécialement sélectionnées entrainées et équipées qui utilisent des techniques opérationnelles et des modes d’action particuliers.
Elles sont constituées d’un ensemble de corps formant une région militaire et ont pour mission de mener des opérations spéciales visant à atteindre des intérêts stratégiques le plus souvent en dehors des cadres d’opérations conventionnelles, indique la même source.
La compétence des forces spéciales s’étend sur l’ensemble du territoire national ainsi qu’en dehors du territoire national. Les missions et les opérations sont classifiées, alors que leur emploi relève du Président, précise le décret.
Les Forces spéciales sont placées sous le commandement du Chef d’état-major général des armées et elles sont gérées par un statut particulier.
Sous le régime de l’ancien président Blaise Compaoré, une force d’élite dénommée le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) avait été créée et gérée par ce dernier.
Durant ses 27 ans au pouvoir, cette force a été accusée par l’opinion publique d’avoir été à l’origine d’exécutions extrajudiciaires et d’ingérence dans plusieurs conflits dans la sous-région.
Elle a été démantelée en 2015 par les autorités de la transition mises en place après la chute de Compaoré en octobre 2014 lors d’une révolte populaire. Son commandant le général Gilbert Diendéré purge une peine de 20 ans dans le dossier du coup d’Etat de 2015 mené par cette même force.
Depuis 2015, le Burkina Faso a basculé dans un cycle d’attaques terroristes dans plusieurs de ses régions faisant de nombreuses victimes et plus 1,2 millions de déplacés internes.
Source : AA