Mali : 43 civils tués par la force française Barkhane depuis 2018

Au moins 43 civils ont été tués, depuis 2018, au Mali, a révélé le site d'investigation "Sahel.com" dans une enquête exclusive publiée jeudi.

"La mission militaire française dans la région du Sahel, l'opération Barkhane, a tué au moins 43 civils et en a blessé cinq autres dans six incidents différents au Mali depuis 2018", a révélé l'enquête sur la base d'entretiens avec "des proches des personnes tuées, des dirigeants communautaires et des élus locaux, Barkhane et l'ONU".

Selon le site, "la plus grande attaque contre des civils depuis 2018 par les troupes françaises s'est produite le 7 février 2020 dans le camp touareg de Fatawada, à l'extérieur d'Adiora, au Mali", où les bombardements d'un drone français ont tué entre une douzaine et une trentaine de civils présents lors d'un rassemblement.

Le 26 août 2018, une frappe aérienne de l'armée française a coûté la vie à deux civils, dont une femme et un enfant, à Infoukaretan, une localité de la région de Ménaka.

Le 9 juin 2019, des soldats français ont ouvert le feu sur un véhicule transportant trois civils à Razelma, un village de la région de Tombouctou, tuant trois civils.

Le 20 septembre 2020, d'autres soldats français ont tiré sur un bus de transport près de la ville de Gao, tuant un civil et blessant deux autres.

"Sahel.com" a aussi rappelé cette frappe de l'armée française de janvier dernier qui a coûté la vie à dix-neuf (19) civils rassemblés à une cérémonie de mariage dans la localité de Bounti.

Une enquête menée par la Mission multidimensionnelle dimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) a confirmé la mort des 19 civils, démentant la version de l'armée française qui soutenait avoir visé un rassemblement des terroristes.

Le 5 mars 2021, une autre frappe de la force française a tué cinq jeunes civils dans la localité de Talataye située dans la région de Gao, au nord du Mali.

Lancée en 2014, la force française Barkhane intervient dans la lutte contre le terrorisme au Sahel et au Sahara.

Cependant, dans les pays où elle intervient, une partie de l'opinion l'assimile à une "force d'occupation" et demande régulièrement son départ. Dans un conférence de presse animée jeudi, le président Français Emmanuel Macron a annoncé la fin de cette opération à la fin du mois en cours.

Source : AA

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