Liban: l’aggravation de la crise du carburant risque de mener sous peu à la fermeture des stations-service

Les stations-service au Liban devront cesser de recevoir des clients dans les prochains jours, en raison de la pénurie des carburants dans leurs stations et citernes de stockage.

C’est ce qui ressort d’un communiqué de presse du représentant des distributeurs de carburant au Liban, Fadi Abou Chakra, paru ce mercredi, à un moment où le pays subit une forte baisse des importations de dérivés pétroliers en raison du manque de liquidité en devises.

Dans une déclaration aux médias locaux, dont la chaîne Radio Liban libre, aujourd'hui, Abou Chakra a alerté contre la gravité de la situation actuelle dans le secteur des carburants, "cependant, les contacts se poursuivent avec les personnes concernées et l'affaire ne souffre aucun report".

Il a estimé que la crise pourrait être résolue dans les 24 heures, si une décision était prise d'ouvrir les crédits financiers nécessaires pour décharger les navires amarrés sur la côte libanaise.

Depuis des mois, les entreprises qui fournissent le carburant nécessaire à la production énergétique ou au ravitaillement des véhicules sur le marché local exigent que les paiements des importations soient transférés à l'avance avant de procéder au déchargement de leur cargaison dans les citernes de stockage situées à proximité des ports.

Selon les rapports du correspondant de l'Agence Anadolu, les files d'attente de citoyens et de véhicules devant les stations de service sont devenues des scènes de la vie quotidienne dans divers gouvernorats.

La Banque centrale du Liban subventionne 85 % du coût des importations des carburants, en couvrant la différence entre le taux de change officiel du dollar (1 515 livres) et le taux de change du marché parallèle (actuellement de 13 000 livres).

Au cours de l'année 2020, le coût des subventions à l'importation d'essence s'est élevé à 963 millions de dollars, et à 1,075 milliard de dollars pour le diesel, selon les données officielles, à un moment où la Banque centrale souffre d'une chute libre des réserves de changes.

Le Liban consomme 12 millions de litres de carburant par jour et chaque navire qui arrive au pays transporte 40 millions de litres de carburants.

Les prix des carburants ont augmenté en cette journée du mercredi, le prix d'un bidon d'essence (20 litres) a, en effet, atteint les 41 800 livres (soit 28 dollars selon le tarif officiel). Quant au prix du diesel, il s’est élevé à 30 000 livres libanaises (soit 20 dollars).

Source : AA

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