Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Le Premier ministre burkinabè, Christophe Marie Joseph Dabiré, a conduit lundi, une délégation ministérielle composée de plusieurs ministres dans les localités de Solhan, de Sebba et de Dori (région du Sahel) où dans la nuit de vendredi à samedi, une série d’attaques terroristes a fait 147 morts parmi les civils et une quarantaine de blessés, selon le gouverneur de ladite région, le Colonel-major Salfo Kaboré.
"Le Président du Faso m’a désigné pour que je vienne à Solhan avec une délégation ministérielle pour passer un message d’espoir. C’est la première fois que notre pays connaît une attaque avec une destruction aussi massive. De ce point de vue, il a voulu que l’on passe un message d’espoir", a déclaré le Chef du gouvernement dans des éléments sonores transmis par son bureau de communication à la presse.
Dabiré a souligné que le Burkina Faso est engagé dans la lutte contre le terrorisme depuis un certain temps. "Nous avons remporté des victoires. Mais chaque fois, il y a des défis nouveaux qui naissent et qui apparaissent. La situation de Solhan constitue un nouveau défi pour nous", a-t-il ajouté déplorant que "malgré tous les efforts que nous avons faits sur le plan militaire, sécuritaire, social et développemental, nous avons connu cette attaque massive".
Il a assuré que "cette incurie que nous constatons aujourd’hui ne restera pas impunie. Le lendemain de la nouvelle, nous avons déjà pris des dispositions sur le plan sécuritaire". Et d'ajouter : "cette partie du territoire est occupée par un certain nombre de Forces qui sont en train de travailler à faire un ratissage pour rassurer les populations qui essaient de rester résilients".
Le premier ministre a déclaré que ces attaques avaient fait environ 7000 déplacés internes dans ces localités.
La sécurité c’est l’affaire du gouvernement, mais c’est l’affaire également des populations, a dit Dabiré appelant les populations à s’engager pour mettre fin à l’enrôlement des jeunes dans les groupes terroristes. "Que nos jeunes restent dans leur pays pour travailler au développement économique de leur pays pour que nous puissions partager les fruits de ce développement", a-t-il dit.
"Il n’est pas bon qu’on laisse ces jeunes aller s’enrôler dans les groupes terroristes et que ce sont ces mêmes jeunes qui reviennent dans les villages pour semer la terreur et la désolation dans leur propre famille. Et nous ne pouvons le faire que si les personnes ressources nous accompagnent c’est-à-dire les religieux, les coutumiers. Si tout ce monde se met du côté du gouvernement je suis convaincu que l’espoir est permis", a insisté le Chef du gouvernement.
Une série d’attaques meurtrières est survenue entre vendredi et samedi, dans le Sahel, faisant 147 morts, dont 132 dans le seul village de Solhan sur un site minier artisanal selon le gouverneur de la région qui prévient que le bilan pourrait s’alourdir.
Les activités d’exploitation d’or sur les sites miniers artisanaux et la circulation des motos et des engins à deux et à trois roues ont été interdites lundi par le gouverneur de la région, le colonel-major Salfo Kaboré.
A l’instar de ses voisins de la région du Sahel, notamment le Mali et le Niger, le Burkina Faso est confronté depuis 2015, à une insécurité croissante nécessitant une assistance humanitaire importante.
Fin mars, plus de 1,1 million de personnes étaient déplacées à l’intérieur du pays, selon les données du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
Source : AA