L’Australie refuse un visa à Ayelet Shaked
- Le 22 Novembre 2024
Le texte, qui interdit aux personnes impliquées dans une organisation « extrémiste » d’être élues, est perçu par l’opposition comme un moyen de la neutraliser à l’approche des législatives de septembre.
Le président russe, Vladimir Poutine, a promulgué, vendredi 4 juin, la loi interdisant aux collaborateurs d’organisations « extrémistes » de participer aux élections. Une mesure décriée par l’opposition, qui y voit un moyen de la neutraliser avant les élections législatives de septembre.
La loi, adoptée par les députés en mai, et mercredi par les sénateurs du Conseil de la Fédération, a été publiée sur le portail officiel des législations russes une fois signée par le chef du Kremlin. Ce texte interdit aux personnes impliquées dans une organisation « extrémiste » d’être élues.La loi est largement considérée par les détracteurs du Kremlin comme visant les partisans de l’opposant Alexeï Navalny, le parquet ayant demandé à la justice de classer ses organisations comme « extrémistes », au même titre que des formations ultranationalistes et religieuses.
L’issue de cette procédure laisse peu de place au doute : le réseau de bureaux régionaux de l’opposant a déjà été classé « extrémiste » par les services de surveillance financiers ; il a annoncé son autodissolution, afin de se prémunir d’éventuelles poursuites judiciaires contre ses membres.
Des opposants visés par des perquisitions
Selon l’opposition, le pouvoir cherche à faire le ménage avant les législatives de septembre, alors que le parti du Kremlin, Russie unie, est impopulaire, selon des sondages, dans un contexte de stagnation économique et de multiples scandales de corruption. Plusieurs personnes ayant critiqué le pouvoir russe ont fait l’objet de perquisitions au cours des derniers jours, et l’une d’elles, Andreï Pivovarov, qui dirigeait l’organisation Open Russia, liée à l’oligarque en exil Mikhaïl Khodorkovski, a été placée en détention provisoire pour deux mois.
Alexeï Navalny a été emprisonné à son retour en Russie en janvier, après des mois de convalescence dus à un empoisonnement dont il accuse le Kremlin. Il a ensuite été condamné à deux ans et demi de prison dans une affaire remontant à 2014, qu’il dénonce comme politique. Il a observé en avril une grève de la faim de vingt-quatre jours pour dénoncer ses conditions de détention dans une colonie pénitentiaire située au nord-est de Moscou.
L’opposant, qui fête vendredi ses 45 ans, a dit dans un message publié sur Instagram « remercier sincèrement toutes les personnes qui [l’]’entourent et [le] soutiennent », assurant garder le moral. « J’espère pouvoir dire aujourd’hui que ma réussite de l’année, c’est que je me tiens éloigné de l’état d’esprit d’une bête en cage », a-t-il ajouté en évoquant sa détention, et des « nombreuses choses étranges qui me sont arrivées dans l’année ».
Source : Le Monde avec AFP