RDC : Le bilan d’une attaque rebelle en Ituri passe à 12 morts

Un précédent bilan faisait état de 9 morts

Le bilan de l’attaque, mercredi, d’une milice tribale contre le carré minier "Exode" en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), est passé de 9 à 12 morts et 4 blessés, selon les autorités et une organisation indépendante.

Le bilan a été revu à la hausse après la découverte d’autres corps dans l’après-midi, 10 heures après l’attaque, a affirmé à l’agence Anadolu, Etienne Etaka, chef du campement d’orpailleurs qui a été attaqué peu après 02h GMT par des miliciens de la coopérative pour le développement du Congo (CODECO).

Les victimes ont été surprises pendant qu’elles dormaient. Le bilan a également été confirmé par le baromètre sécuritaire du Kivu, un projet de recherche porté par l’ONG américaine de défense de droits de l’homme Human rights watch (HRW) et le groupe d’étude sur le Congo (GEC) de l’université de New York.

L’attaque intervient après une offensive accentuée de l'armée sur les miliciens CODECO dans le cadre de l'état de siège décrété depuis début mai, en Ituri et au Nord-Kivu, par le Président Félix Tshisekedi pour essayer d’endiguer la violence de plus de 120 groupes armés dans l’est congolais.

C’est seulement mardi que le gouvernement a débloqué des moyens pour « la phase d’accélération » de l’état de siège, a déclaré le ministre congolais de la Défense, Gilbert Kabanda. Il a rassuré que « d’ici deux semaines, la situation ne sera plus la même ».

En Ituri, province riche en or et pétrole, l’armée fait face à deux grands groupes armés. En plus de la CODECO accusée d’une vague de massacres visant essentiellement des membres des communautés Hema et Alur, les forces gouvernementales et les Casques bleus de l’ONU font face aux forces démocratiques alliés (ADF), groupe armé d’origine ougandaise, auteur d’innombrables massacres dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu voisin. Fin Mai, les ADF ont revendiqué un massacre de plus de 55 personnes dans deux localités du territoire d’Irumu.

L’état de siège décrété par Tshisekedi a consacré le remplacement des autorités civiles par des militaires et policiers. Certains promus furent eux-mêmes d’anciens rebelles dans la région avant d’intégrer les rangs de l’armée gouvernementale.

Source : AA

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