Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
La ministre soudanaise des Affaires étrangères, Mariam Ali Mansoura Al Sadiq Al Mahdi, a demandé, mardi, l'intervention du Niger dans le conflit frontalier qui oppose le Soudan à son voisin l'Éthiopie, notamment par rapport au "barrage de la Renaissance". Elle a formulé cette demande lors d'une rencontre avec le Président nigérien, Mohamed Bazoum, dans la capitale nigérienne Niamey.
"Les deux personnalités ont échangé sur les très bonnes relations entre le Niger et le Soudan et certains problèmes internationaux qui concernent l'Afrique, la sécurité et la stabilité de la région de la Corne de l'Afrique notamment la question du barrage éthiopien", a rapporté le site officiel de la présidence nigérienne.
"Évoquant le problème lié au barrage de la Renaissance, elle a dit avoir demandé l'intervention du Niger au niveau des instances internationales, notamment le Conseil de sécurité des Nations Unies dont le Niger est un membre non permanent, pour un règlement pacifique de ce problème au niveau du Nil", a ajouté la même source, précisant que le Président Mohamed Bazoum "a écouté les arguments du Soudan et en fera un usage dans le sens de la paix et de la stabilité dans la région de la Corne de l'Afrique".
La visite de la ministre soudanaise des Affaires étrangères intervient quelques semaines après celle effectuée en début du mois de mai par la présidente éthiopienne Sahle Work Zewde au Niger. Lors d'une rencontre avec son homologue nigérien, Mohamed Bazoum, la présidente éthiopienne a aussi évoqué la question du barrage de la Renaissance.
"Plus de 65% de nos populations n'ont pas d'électricité, c'est un barrage hydroélectrique qui n'a pas vocation à produire de l'eau, mais de produire de l'électricité dont on en a besoin pour notre développement", a-t-elle indiqué lors d'une conférence de presse, expliquant que le Niger étant l'un des trois pays africains au Conseil de sécurité de l'ONU, "il est bien évidemment nécessaire d'apporter des explications et de tenir nos amis informés".
Un différend frontalier oppose, depuis plusieurs mois, l'Éthiopie et le Soudan au sujet de quelque 250 km2 de terres fertiles situées sur la frontière entre les deux pays. Par rapport à la construction de son barrage sur le Nil, l'Éthiopie fait aussi face à un désaccord de la part du Soudan et de l'Égypte, qui craignent que l'ouvrage ne restreint leurs ressources hydriques.
Source : AA