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- Le 22 Novembre 2024
La Banque mondiale a affirmé que la situation économique actuelle du Liban figure parmi les dix crises les plus graves, et probablement l'une des trois pires crises dans le monde depuis le milieu du XIXe siècle.
C’est ce qui ressort du rapport de la Banque mondiale, publié mardi, à un moment où le Liban est confronté à l'absence d'une autorité exécutive pleinement opérationnelle, et qui se manifeste par l'incapacité de former un gouvernement depuis près de quatre mois.
Selon ce rapport intitulé "Le naufrage du Liban (top 3 des pires crises mondiales)", le pays des Cèdres est confronté depuis plus d'un an et demi à des défis en constante augmentation, en raison de la grande crise économique et financière, la pandémie du coronavirus et l'explosion du port de Beyrouth.
La crise économique dans le pays a commencé, depuis le dernier trimestre de 2019, avec une forte baisse du taux de change de la lire contre le dollar, et le début des retraits d'épargne et des dépôts du secteur bancaire en devises.
Un an et huit mois plus tard, le taux de change du dollar est d'environ 12,9 mille livres, par rapport au marché officiel, où le dollar valait 1 510 livres.
La Banque a estimé que la réponse des autorités libanaises à ces défis de politique générale était largement insuffisante. "Cela est dû à l'absence de consensus politique", lit-on dans le rapport.
A l’aune de son histoire, marquée par une longue guerre civile et de multiples conflits, "la Banque mondiale classe le Liban parmi les pays en proie à la fragilité, aux conflits et à la violence, mettant en garde contre les incitations potentielles croissantes aux troubles sociaux".
La banque estime qu'en 2020, le PIB réel du Liban s'est contracté de 20,3%, après s'être contracté de 6,7% en 2019.
La valeur du PIB du Liban est passée de 55 milliards de dollars en 2018 à 33 milliards en 2020, tandis que le PIB par habitant a diminué d'environ 40%.
L'impact de l'effondrement des taux de change a conduit à une flambée de l'inflation, selon le rapport, qui était en moyenne de 84,3% en 2020. Dans un état d'incertitude sans précédent, le PIB devrait se contracter de 9,5% en 2021.
Selon la banque, plus de la moitié de la population basculerait probablement en dessous du seuil de pauvreté, la majeure partie de la main-d'œuvre gagnant son salaire en livres libanaises souffrant d'une baisse du pouvoir d'achat.
Source : AA