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- Le 22 Novembre 2024
Le président français Emmanuel Macron envisage un retrait de ses troupes au Mali, dans l’hypothèse où le pays glisserait dans ce qu’il qualifie « d’islamisme radical », a-t-il expliqué dans un entretien donné au cours de son voyage en Afrique du Sud et paru ce dimanche dans le JDD.
« Au président malien, Bah N’Daw, qui était très rigoureux sur l’étanchéité entre le pouvoir et les djihadistes, j’avais dit : L’islamisme radical au Mali avec nos soldats sur place ? Jamais de la vie ! Il y a aujourd’hui cette tentation au Mali. Mais si cela va dans ce sens, je me retirerai», a prévenu le chef de l’Etat dans les colonnes de l’hebdomadaire.
Il rappelle, par ailleurs, avoir « toujours pensé à la sortie » des troupes de l’opération Barkhane au sein desquelles sont mobilisées 5 100 soldats français et martèle qu’il « ne resterait pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition ».
Emmanuel Macron souligne par la même occasion avoir acté le maintien de ses troupes sur zone à la demande des États du G5 Sahel lors du sommet de Pau (Sud Ouest de la France), organisé en janvier 2020.
Considérant le retrait de la France comme « un point de déstabilisation », il concède néanmoins que ses militaires n’ont « pas vocation à rester éternellement là-bas ».
« Je le dis avec lucidité, si on est complices de l’échec de l’Afrique, on aura des comptes à rendre, mais on le paiera cher aussi, notamment sur le plan migratoire » tranche le président français.
Il est enfin longuement revenu sur les conséquences de la pandémie de la Covid-19 en Afrique où il considère qu’un « plan Marshall » couplé à un effacement partiel de la dette, sont nécessaires pour relancer l’économie du continent.
Pour rappel, le Mali est aujourd’hui dirigé par le Président de la transition Assimi Goïta (colonel) après le limogeage de son prédécesseur Bah N’Daw et de son premier ministre Moctar Ouane intervenu en début de semaine.
La France et l’UE avaient immédiatement réagi, considérant que le président en exercice devait être maintenu à son poste et menaçant les instigateurs de « sanctions ciblées ».
Des menaces qui n’ont eu aucun effet sur le colonel Goïta, passé du statut Vice-président à celui de Président.
Source : AA