Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Le gouverneur du Darfour, Minni Arko Minnawi, a appelé samedi à livrer le président déchu, Omar el-Béchir (1989-2019) ainsi que toutes les personnes accusées de crimes de guerre dans la province soudanaise, à la Cour pénale internationale (CPI).
C'est ce qui ressort d'une rencontre entre Minnawi et la procureure générale de la CPI, Fatou Bensouda, tenue dans la capitale soudanaise Khartoum, selon l'agence de presse soudanaise officielle.
Le gouverneur du Darfour a mis l'accent sur la nécessité de "livrer à la Cour pénale internationale toutes les personnes accusées de crimes dans la province du Darfour (ouest), dont notamment Omar el-Béchir et l'ancien ministre de l'Intérieur, Ahmed Haroun".
En 2003, un conflit armé avait éclaté dans la province entre les forces gouvernementales et des mouvements armés rebelles, entraînant la mort de près de 300 mille personnes et donnant lieu à près de 2,5 millions de déplacés, selon les Nations Unies.
Minnawi a exhorté les autorités judiciaires de son pays à "accélérer l'application de la loi sur ceux qui avaient commis des crimes au Darfour, pour réaliser les objectifs de la révolution soudanaise".
Fatou Bensouda a affirmé, de son côté, que "la Cour pénale internationale avait, effectivement, commencé à enquêter sur les crimes de guerre et génocide au Darfour".
Elle a noté que sa visite en compagnie de son équipe au Darfour aura pour objectif de "prendre des nouvelles des familles des victimes dans la province", selon la même source.
Bensouda était arrivée, plus tôt samedi, dans la capitale Khartoum, dans une visite officielle qui durera une semaine, lors de laquelle elle rencontrera de hauts responsables soudanais, et se rendra dans plusieurs villes du Darfour.
En juin 2020, la procureure générale de la CPI avait informé le Conseil de sécurité de l'ONU que "Ali Kosheib, un des chefs des milices des Janjawids était mis aux arrêts dans les locaux de la CPI, à La Haye aux Pays-Bas", appelant à l'extradition de 4 autres accusés, dont el-Béchir.
La CPI a émis en 2007, 2009, 2010 et 2012 des mandats d'arrêt à l'encontre d'el-Béchir, de l'ancien ministre de la Défense Abdelrahim Hassan, de l'ancien ministre de l'Intérieur Ahmed Haroun et de Kosheib, pour crimes de guerre, génocide et crimes contre l'humanité.
En février dernier, le gouvernement soudanais a annoncé avoir conclu, lors de pourparlers de paix, un accord avec les mouvements rebelles au Darfour, stipulant la nécessité de livrer les accusés à la CPI.
Source : AA