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- Le 22 Novembre 2024
Alors qu’un vol Air France reliant Paris à Moscou a été annulé vendredi, le deuxième en deux jours, la Russie a balayé les accusations d’une décision politique liée à la crise avec la Biélorussie.
Moins d’une semaine après le détournement d’un avion par la Biélorussie pour arrêter un opposant, les relations se crispent entre l’Union européenne (UE) et la Russie. Vendredi, un vol Air France qui devait relier Paris à Moscou a été annulé, faute de feu vert de la Russie pour un changement d’itinéraire destiné à éviter l’espace aérien de la Biélorussie.
« Air France confirme l’annulation du vol AF 1154 (…) pour des raisons opérationnelles liées au contournement de l’espace aérien biélorusse nécessitant une nouvelle autorisation de la part des autorités russes pour entrer sur leur territoire », a déclaré la compagnie aérienne française auprès de l’Agence France-Presse (AFP). Les passagers d’Air France présents à bord ont « été informés de l’annulation et se voient proposer le report sur un vol opéré par la compagnie Aeroflot ou le remboursement de leur voyage », a précisé la compagnie.
Un autre vol a été annulé, mercredi, pour les mêmes raisons, conduisant le ministre des transports français, Jean-Baptiste Djebbari, à appeler la Russie à respecter le « principe de réciprocité » régissant les relations bilatérales.
L’UE avait décidé, lundi, de fermer son espace aérien et ses aéroports aux avions de Biélorussie et de recommander aux compagnies européennes d’éviter l’espace aérien de ce pays. Une décision qui faisait suite à l’interception, dimanche, d’un avion de la compagnie Ryanair reliant Athènes à Vilnius, dans lequel se trouvait l’opposant au régime biélorusse Roman Protassevitch.
Selon l’organisme européen de surveillance du trafic aérien Eurocontrol, les vols entre l’Europe et la Russie « ont la permission d’utiliser des couloirs aériens définis. Si une compagnie veut changer ces trajets, il faut qu’il y ait eu un accord préalable entre la compagnie concernée et la Russie ». Mais depuis la décision de l’UE, trois vols en provenance de capitales européennes vers Moscou, dont le vol Air France de vendredi, ont été annulés faute d’autorisation de nouveaux trajets.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a demandé, vendredi, à savoir si les entraves mises par la Russie aux liaisons aériennes étaient ponctuelles ou s’il s’agissait d’une décision politique. Moscou a répondu que l’annulation de ces vols était uniquement due à des « questions techniques ». Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, « lorsque des avions (…) contournent la Biélorussie, ils demandent à voler à différents endroits qui ne sont absolument pas coordonnés, ce qui entraîne des problèmes techniques », assurant au passage que la Russie n’avait « aucune raison d’avoir de nouveaux problèmes » avec l’UE.
De son côté, l’agence fédérale chargée du transport aérien russe, Rosaviatsia, a fait savoir dans un communiqué, jeudi, que « l’augmentation du temps nécessaire » pour accorder de nouvelles autorisations de vol était due à « la hausse du nombre de demandes des compagnies aériennes ».