Mali : Le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à la "reprise immédiate" de la transition par des civils

Exhortant les militaires à "regagner leurs casernes sans délai"

Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont appelé, mercredi, à la reprise de la transition par des civils au Mali, réagissant à la destitution du Président et du Premier ministre par l'armée.

"Les membres du Conseil de sécurité ont fermement condamné l'arrestation du Président de la Transition, du Premier ministre et d'autres responsables par des éléments des forces de défense et de sécurité au Mali le 24 mai 2021", a annoncé un communiqué du Conseil de sécurité publié à l'issue d'une session spéciale consacrée à la situation au Mali.

Les membres du Conseil ont appelé "à la libération sûre, immédiate et inconditionnelle de tous les responsables détenus et ont exhorté les éléments des forces de défense et de sécurité à regagner leurs casernes sans délai", a ajouté la même source.

Réaffirmant "leur soutien à la transition menée par des civils au Mali", les membres du Conseil ont appelé à "la reprise immédiate" de cette transition " conduisant à des élections et à l'ordre constitutionnel dans le délai de 18 mois établi, conformément à la charte de la transition".

Les membres du Conseil ont, en outre, affirmé "qu'imposer un changement de direction de transition par la force, y compris par des démissions forcées, était inacceptable", exprimant leur préoccupation quant au "risque d'impact négatif" de la situation "sur les efforts en cours pour lutter contre le terrorisme, mettre en œuvre l'Accord sur la paix et la réconciliation au Mali et stabiliser le centre du Mali".

Tout en réitérant leur soutien à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) ",pour qu'elle continue de s'acquitter de son mandat, "les membres du Conseil ont réitéré "leur détermination à continuer de suivre de près la situation" au Mali.

Depuis lundi, le Mali est sous le coup d'une nouvelle crise politique, avec l'arrestation du Président de Transition Bah N'Daw, du Premier ministre Moctar Ouane et d'autres personnalités civiles et militaires, avant d'être conduits à la caserne militaire de Kati située à une quinzaine de kilomètres de la capitale Bamako. Les accusant d'avoir violé la charte de la transition, quelques heures après la mise en place d'une nouvelle équipe gouvernementale, le vice-président Assimi Goïta a décidé de démettre de leurs charges Bah N'Daw et Moctar Ouane, à travers une déclaration lue à la télévision publique malienne, mardi. Mercredi, l'armée a indiqué que les deux personnalités avaient rendu leur démission en présence du médiateur de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, NDLR) dans la crise malienne, l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan, arrivé mardi à Bamako à la tête d'une importance délégation.

Source : AA

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