Le président français, Emmanuel Macron, est arrivé jeudi matin à Kigali, capitale rwandaise, pour une visite officielle de deux jours

Le président français, Emmanuel Macron, est arrivé jeudi matin à Kigali, capitale rwandaise, pour une visite officielle de deux jours, a annoncé jeudi matin la présidence rwandaise sur son compte twitter.

«Ce matin au Village Urugwiro, le président Paul Kagame accueille son homologue français, le président Emmanuel Macron, qui est arrivé au Rwanda ce matin pour une visite officielle de deux jours», a déclaré la présidence rwandaise.

Emmanuel Macron a été accueilli par «le ministre rwandais des Relations extérieures, Vincent Biruta, l’ambassadeur du Rwanda en France, François Xavier Ngarambe et le chargé d’affaires à l’ambassade de France au Rwanda, Jérémie Blin », a rapporté le journal rwandais, Igihe.

Avant son départ, Emmanuel Macron a déclaré mercredi, via son compte twitter, que cette visite annonce une nouvelle page des relations avec le Rwanda et l’Afrique.

«Au moment de décoller pour Kigali, j’ai une conviction profonde : au cours des prochaines heures, nous allons écrire ensemble une page nouvelle de notre relation avec le Rwanda et l’Afrique», a déclaré le président français.

Dans un discours prononcé depuis le Mémorial du génocide de Kisozi où sont enterrées plus de 250.000 victimes du génocide, le Président rwandais a déclaré que « la France a un rôle, une histoire et une responsabilité au Rwanda ».

«La France n’a pas compris, qu’en voulant faire obstacle à un conflit régional, elle restait aux côtés des génocidaires… Je viens reconnaître nos responsabilités », a ajouté le président Français.

Emmanuel Macron n'a pas explicitement demandé des excuses aux Rwandais.

"Seuls ceux qui ont traversé la nuit peuvent pardonner", a-t-il déclaré.

Il s’agit du premier déplacement d’un président français au Rwanda depuis la visite sur place de Nicolas Sarkozy en 2010.

Les relations entre Paris et Kigali sont au plus mal depuis plus de deux décennies. Kigali accuse la France d’avoir des responsabilités dans le génocide perpétré en 1994 contre les tutsis (ethnie minoritaire) et qui a fait entre 800.000 et un million de morts, selon l’ONU.

Source : AA