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- Le 22 Novembre 2024
Selon les autorités locales, des hauts responsables de la société gérant le téléphérique de Stresa savaient que la cabine circulait sans frein d’urgence. Quatorze personnes ont été tuées dans cet accident.
Trois jours après la chute d’un téléphérique à Stresa, une station balnéaire du Piémont située dans le nord de l’Italie, l’enquête se poursuit pour comprendre les circonstances de l’accident qui a fait 14 morts, et un blessé grave.
Selon les carabiniers, trois hommes ont été interpellés, mercredi 26 mai. Il s’agit de hauts responsables de la société gérant le téléphérique qui sont soupçonnés d’avoir volontairement désactivé le frein d’urgence de la structure : Luigi Nerini, le dirigeant de la société Ferrovie del Mottarone, qui gère le téléphérique ; Gabriele Tadini, le directeur du téléphérique ; et Enrico Perocchio, le chef opérationnel du téléphérique.
« Il y avait un dysfonctionnement sur le téléphérique, l’équipe de manutention n’a pas résolu le problème, ou seulement en partie. Pour éviter l’interruption de la liaison, ils ont choisi de laisser en place la fourchette qui empêche l’entrée en fonction du frein d’urgence », a expliqué sur Radiotre un responsable des carabiniers, le lieutenant-colonel Alberto Cicognani. « Ils ont reconnu » que c’était volontairement que le frein d’urgence n’avait pas été activé, a-t-il ajouté.
Selon la procureure chargée de l’enquête, Olimpia Bossi, citée par plusieurs médias italiens, ces trois responsables savaient que la cabine du téléphérique circulait sans frein d’urgence depuis le 26 avril, jour de la réouverture de l’installation.
La décision de procéder à ces arrestations a été prise à l’issue d’une journée d’interrogatoires à la caserne des carabiniers de Stresa. L’analyse des débris trouvés sur place, qui a permis de démontrer que « le système de freinage d’urgence de la cabine tombée dans le vide avait été trafiqué », et que la « fourchette », à savoir le dispositif permettant de désactiver le frein, avait été insérée.
Selon les enquêteurs, il s’agit d’un acte « matériel fait de manière consciente », pour « éviter des interruptions et l’arrêt du téléphérique », alors que « l’installation présentait des anomalies qui auraient requis une intervention plus radicale avec un arrêt conséquent » de l’installation.
Selon la procureure, des interventions techniques avaient été « demandées et effectuées », dont une le 3 mai, mais « elles n’ont pas permis de résoudre le problème ». La décision de bloquer le frein d’urgence a été prise « avec la conviction que jamais le câble ne se serait rompu, courant un risque qui a ensuite malheureusement abouti à l’issue fatale ».
La chute du téléphérique est survenue dimanche vers 12 h 30, à 100 mètres de la dernière station d’altitude du téléphérique, au sommet du mont Mottarone. Quatorze personnes sont mortes, dont cinq Israéliens, et un blessé grave : un enfant de cinq ans hospitalisé à Turin qui souffre d’un traumatisme crânien et de fractures des jambes. Cet accident a eu lieu alors que la Péninsule commence à peine à accueillir de nouveau des touristes avec la levée des restrictions dues à la lutte contre la pandémie de Covid-19.
Source : Le Monde avec AFP