Washington et 4 pays européens: L’élection présidentielle syrienne n’est ni libre ni impartiale

Selon un communiqué conjoint publié par les États-Unis, la France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni.

Les Etats-Unis et 4 pays européens ont annoncé, mardi soir, que l’élection présidentielle prévue en Syrie demain, mercredi, "ne sera ni libre ni impartiale".

C’est ce qui ressort d’un communiqué conjoint publié par les ministres des Affaires étrangères des États-Unis, (Antony Blinken), de la France, (Jean-Yves Le Drian), de l'Allemagne, (Heiko Maas), de l'Italie, (Luigi Di Maio) et du Royaume-Uni (Dominic Raab), sur le site Web du Département d'État américain.

"Les cinq pays affirment clairement que l’élection présidentielle syrienne du 26 mai ne sera ni libre ni impartiale", indique le communiqué, selon lequel les pays précités condamnent également la décision du régime d’Al-Assad de tenir des élections en dehors du cadre décrit par la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU».

Dans leur communication officielle, les cinq pays ont réitéré leur soutien aux voix des Syriens, y compris celles des organisations de la société civile et de l'opposition syrienne, qui ont dénoncé le processus électoral qualifié « d’illégal ».

"Comme indiqué dans la résolution, des élections libres et impartiales devraient se tenir sous la supervision des Nations Unies conformément aux normes internationales de transparence et de responsabilité. Pour que les élections soient crédibles, tous les Syriens, y compris les déplacés, les réfugiés et les expatriés, devraient y participer dans un environnement neutre et sûr", note la même source.

Les 5 pays ont également exhorté la communauté internationale à rejeter catégoriquement la tentative du régime d'Al-Assad de restaurer la légitimité sans mettre fin aux violations flagrantes des droits de l'homme, et à participer de manière significative au processus politique facilité par les Nations Unies dans le but de mettre fin au conflit.

Les pays en question ont réaffirmé leur soutien aux efforts de l'Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, pour promouvoir un règlement politique fondé sur tous les aspects de la résolution 2254 du Conseil de sécurité, qui protège la prospérité future et les droits de tous les Syriens, y compris le droit de voter en toute liberté et impartialité.

Mercredi, les régions du régime syrien assisteront à une élection présidentielle, qualifiée par l’opposition, de « formelle » et de « mise en scène ratée », en l'absence de plus de la moitié des citoyens devenus déplacés ou réfugiés.

Selon les chiffres des Nations Unies, environ 6,6 millions de Syriens sont devenus des réfugiés depuis 2011, tandis que 6 702 000 ont été déplacés, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations Unies.

Source : AA

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