Toyota annonce pour la première fois une baisse de sa production
- Le 31 Octobre 2024
La reprise des cours du pétrole aura permis à certains producteurs de dégager des marges de manœuvre budgétaires. Profitant de cette embellie, des producteurs se sont mis à pomper bien au-delà de leurs quotas, ce qui a ranimé les frictions au sein de l’Opep+, obligeant le ministre saoudien de l’Énergie, Abdelaziz ben Salman de sortir de ses gonds, pour exhorter les membres de l’Alliance à s’en tenir au strict respect des quotas de production.
L’Irak a été le premier à avoir violé l’engagement pris pour février. Les exportations de pétrole brut de l'Irak ont bondi au cours de la première moitié de février, même après que le deuxième producteur de l'Opep s'est engagé à réduire sa production ce mois-ci.
En effet, lors de la précédente réunion des ministres siégeant dans l’Opep+, dédiée à fixer le plafond de production pour février, Bagdad s'était engagé à pomper en dessous de son quota en février pour compenser la surproduction des précédents mois.
Néanmoins, le rythme de ses exportations de brut au cours de la première moitié du mois de février indique que le pays pourrait bien dépasser son quota de production.
Face à une crise économique sans précédent, l'Irak, qui tire l’essentiel de ses revenus des exportations du pétrole, entend bien profiter de la hausse des prix, quitte à mettre à mal l’objectif de l’Opep+ de réduire son offre pétrolière globale de 7,125 millions de barils par jour en février.
Les exportations quotidiennes de brut de l’Irak ont atteint 3,44 millions de barils au cours des 14 premiers jours de février, en hausse de 4,4% par rapport à janvier. Le pays signe ainsi un plus haut inégalé depuis mai 2020, lorsque l'Opep+ a commencé ses réductions de production.
À ce rythme, le pays pourrait pomper près de 4 millions de barils par jour ce mois-ci. L’attitude de l’Irak commence à agacer d’autres membres de l’alliance Opep+, dont l’Arabie saoudite, chef de file de l’Opep.
Son ministre de l’Énergie a exhorté, jeudi, les membres de l'Opep+ à rester prudents alors que certains d’entre eux se préparaient à envisager de nouvelles augmentations de la production.
“Je dois mettre en garde contre la complaisance”, a déclaré le ministre saoudien de l'Énergie, Abdelaziz ben Salman, soutenant que “l'incertitude reste très élevée et nous devons être extrêmement prudents.
Les cicatrices des événements de l'année dernière devraient nous inciter à la prudence”. Les mises en garde du ministre saoudien suggèrent que son pays préfère garder l’offre à son niveau actuel, à quelques jours d’une réunion des ministres de l’Opep+, prévue le 4 mars, et qui devrait débattre des niveaux de production pour le mois prochain.
Source : liberte-algerie