Mali : le président de l'Union africaine condamne et appelle à la retenue

Le président de la République démocratique du Congo, par ailleurs président en exercice de l'Union africaine, Félix Tshisekedi a "fermement" condamné "toute action visant à déstabiliser le Mali", appelant "tous les acteurs de la transition politique malienne à la retenue ainsi qu'au respect de la Constitution".

Tshisekedi qui s'exprimait sur le compte twitter de la présidence congolaise a également appelé à la "libération immédiate et inconditionnelle" des personnalités arrêtées.

"Tout doit être mis en œuvre afin de préserver la stabilité du Mali et consolider la paix dans la sous-région", a encore plaidé le président de l'Union africaine.

Lundi, en début de soirée, des militaires ont arrêté le président de transition Bah N'Daw, le premier ministre Moctar Ouane, ainsi que d'autres personnalités civiles et militaires, avant de les conduire de force à la caserne militaire de Kati située à une quinzaine de militaires de Bamako.

Selon des informations relayées par des médias maliens et étrangers, l'arrestation de ces personnalités est liée à la non-réconduction de certains membres de l'ancienne junte militaire dans le deuxième gouvernement annoncé quelques heures plus tôt.

En réaction à cette manœuvre, "le comité local de suivi de la transition, composé de la Communauté économique des Etats de Afrique de l'ouest (Cédéao), de l'Union africaine (UA), de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), avec des membres de la communauté internationale, y compris la France, les États-unis, le Royaume Uni, l'Allemagne et l'union européenne, exprime sa profonde préoccupation face à la situation au Mali marquée par l'arrestation du Président de la transition, du Premier ministre et de certains de leurs collaborateurs", a indiqué un communiqué publié par les organisations et pays impliqués dans l'accompagnement de la transition au Mali.

Condamnant "fermement la tentative de coup de force survenue à la suite de la publication du décret portant nomination des membres du gouvernement", les pays et organisations ont exigé "la libération immédiate et inconditionnelle" des personnalités arrêtées, soulignant que "les éléments militaires qui les détiennent seront responsables de leur sécurité".

Réaffirmant leur "ferme soutien aux autorités de la transition", les organisations ont prévenu que la situation en cours "porte en elle le risque d'un affaiblissement de la mobilisation de la communauté internationale en faveur du Mali".

Source : AA

De la même section Afrique