Le Président Félix Tshisekedi a décidé d'interrompre son séjour en Europe pour « rentrer dès ce dimanche au pays afin de superviser la coordination des secours aux populations des zones menacées par cette éruption volcanique »

Le célèbre volcan Nyiragongo au nord de la ville de Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), est entrée en éruption samedi soir, poussant des centaines de milliers d’habitants de la ville de Goma et ses environs au déplacement.

Vers 19h heures GMT, des coulées de lave ont été observées à partir du volcan, se dirigeant au Sud, vers la ville.

Vers 23h GMT, « la coulée de lave a perdu en intensité. Mais, il y a quelques secousses sismiques », a déclaré dimanche à Anadolu, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais.

La veille, le gouvernement a activé un plan d’urgence, demandant aux deux millions d’habitants de Goma de quitter la ville pour des sites dans l’ouest.

Le Rwanda qui partage ses frontières avec la ville de Goma a ouvert ses frontières, mais seulement « 5500 personnes ont traversé », a annoncé sur les réseaux sociaux, le ministère en charge de la gestion des urgences du Rwanda.

En définitif, « la lave du volcan Nyiragongo s'est arrêtée à Buhene vers l'antenne Orange à 1 km de l'aéroport, aucun quartier de Goma n’a donc été touché ", a témoigné auprès d’Anadolu un élu local. Au nord de la ville, dans le territoire de Nyiragongo, plusieurs maisons sont consumées.

Dimanche matin, les habitants de Goma qui se sont réfugiés à Saké et à Rubavu au Rwanda regagnaient déjà leurs domiciles, selon des informations recueillies par Anadolu.

La présidence a annoncé samedi soir que le Président Félix Tshisekedi a décidé d'interrompre son séjour en Europe pour « rentrer dès ce dimanche au pays afin de superviser la coordination des secours aux populations des zones menacées par cette éruption volcanique ».

Pendant l’éruption, les Nations Unies ont effectué des vols de reconnaissance à bord des hélicoptères avec des experts de l’observatoire volcanologique de Goma (OVG), a indiqué à Anadolu Mathias Gillman, porte-parole de la mission de l’ONU en RDC (MONUSCO).

La dernière éruption meurtrière remonte à 2002 et avait détruit une partie de Goma, ville sortie de ses cendres avec un boom de l’immobilier et d’infrastructures de base.

Source : AA