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- Le 22 Novembre 2024
Annalena Baerbock a déclaré avec retard, en mars, quelque 25.200 euros de primes versées entre 2018 et 2020 par son parti. «C'était un oubli stupide», a-t-elle reconnu, assurant l'avoir elle-même signalé.
Annalena Baerbock, candidate écologiste à la chancellerie allemande, est visée par des critiques pour avoir omis de signaler au Bundestag des primes versées par son parti.
Annalena Baerbock a déclaré avec retard, en mars, quelque 25.200 euros de primes versées entre 2018 et 2020 par son parti pour les récents succès électoraux de la formation, notamment aux Européennes de 2019, mais aussi à l'occasion des fêtes de Noël, ainsi qu'une prime de 1500 euros liée à la pandémie.
Les dirigeants écologistes élus au Bundestag ne sont pas rémunérés par leur parti mais reçoivent régulièrement des primes de ce type, qu'ils sont tenus de déclarer auprès de la chambre basse du parlement allemand, ce que Annalena Baerbock avait omis de faire. «C'était un oubli stupide», a réagi dans le quotidien économique Handelsblatt la candidate écologiste, au coude à coude avec le conservateur Armin Laschet pour succéder à l'automne à Angela Merkel. «Je suis probablement moi-même la plus ennuyée. Lorsque j'en ai pris connaissance, je l'ai immédiatement signalé», assure la co-présidente des Verts, âgée de 40 ans.
«Le fait que les Verts, qui critiquent le capitalisme, paient à leurs présidents des primes de réussite est grotesque», a réagi dans le quotidien Bild, Markus Blume secrétaire général du parti bavarois conservateur CSU, dénonçant «l'hypocrisie» des Verts. La prime liée à la pandémie, non imposable, attise en particulier les critiques. «Cela est fait pour les employés, mais pas pour les postes de direction politique», a réagi le dirigeant des Jeunes de l'Union CDU-CSU, Tilman Kuban.
«La nouvelle arrive à un moment inopportun pour le parti écologiste», estime vendredi l'hebdomadaire Der Spiegel. Annalena Baerbock «n'avait pas commis d'erreur majeure jusqu'à présent. Mais la déclaration tardive de ses revenus supplémentaires pourrait s'avérer délicate pour sa candidature au poste de chancelière», abonde le quotidien berlinois Tagesspiegel.
En tête dans les sondages après la désignation d'Annalena Baerbock le 19 avril, les «Grünen» marquent désormais le pas et sont de nouveau placés en deuxième position derrière les chrétiens-démocrates de la CDU-CSU, eux-mêmes éclaboussés par des affaires de commissions sur des achats de masques. Les Verts ont notamment entrepris une délicate procédure d'exclusion d'un de leurs cadres, Boris Palmer, maire de Tübingen (sud-ouest), pour des commentaires jugés racistes sur Facebook. Annalena Baerbock, ciblée par des «fake news» véhiculés sur les réseaux sociaux, peine en outre à ce stade, selon Der Spiegel, à porter «le grand récit des Verts dans le pays» .
Source : Le Figaro