Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Plus d'une vingtaine d'organisations de la société civile nigérienne ont exprimé, jeudi, leur préoccupation par rapport à la situation sécuritaire dans le pays.
" Les organisations de la société civile nigérienne expriment leurs vives préoccupations devant la dégradation continue de la situation sécuritaire au Niger, particulièrement à Tillaberi, Tahoua, Diffa et Maradi, où divers groupes armés mènent des attaques meurtrières contre des civils et des éléments des forces de défense, enlèvent et prennent en otage des civils contre rançons, prélèvent des impôts, s'emparent du bétail, brûlent des greniers et des infrastructures sociales notamment des écoles, violent des femmes et des filles", ont indiqué les organisations de la société civile dans une déclaration conjointe consultée par l'Agence Anadolu.
Menées par le Mouvement patriotique pour une citoyenneté responsable (Mpcr), le Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire (Rotab), l'Alternative espaces citoyens (Aec) et l'Association nigérienne pour la défense des droits de l'homme (Anddh), les organisations de la société civile nigérienne ont interpellé les autorités "quant à l'obligation qui leur incombe de prendre toutes les dispositions idoines afin, d'une part, d'assurer la sécurité et la protection des populations civiles contre les exactions des groupes armés, et, d'autre part, de dégager des moyens conséquents pour apporter assistance aux personnes déplacées, protéger les moyens d'existence des populations vulnérables et directement affectées et garantir partout la continuité et la délivrance des services publics (éducation, santé, eau potable)".
Tout en les exhortant "à renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité à assurer la protection des populations civiles", les organisations de la société civile ont invité les autorités nigériennes "à mettre fin à la présence au Niger des forces étrangères dont l'inefficacité est aujourd'hui reconnue et constatée par tous, sans compter que cette présence constitue en elle-même une menace à moyen et à long termes à la souveraineté du pays".
La réaction de la société civile nigérienne intervient à un moment où les attaques armées contre les civils se multiplient, notamment dans la région de Tillaberi frontalière du Mali et du Burkina Faso. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), plus de 11 mille civils ont été contraints de fuir leurs villages, entre le 14 et le 15 mai courant, du fait des attaques des groupes armés.
Source : AA