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- Le 22 Novembre 2024
La police gabonaise a annoncé la mort de deux personnes lors d’une manifestation de colère, jeudi, dans plusieurs villes du pays pour protester contre les restrictions de mouvement imposées par les autorités dans le but de stopper la propagation du Covid – 19 qui a déjà quelque 80 décès sur plus de 13 000 cas.
Dans la capitale Libreville, deux personnes « ont subi des blessures par balles et en ont succombé » dans la nuit du 18 février, a déclaré le chef de la police de Libreville, le général Serge Hervé Ngoma, évoquant des manifestants « surexcités qui ont brûlé des poubelles, barricadé les voies et entravé la circulation en violation flagrante du couvre-feu mis en place ».
Ils ont provoqué un « trouble manifeste à l’ordre public », a-t-il soutenu, dans un communiqué relayé sur les réseaux sociaux.
Ngoma n'a toutefois donné aucune précision sur les auteurs de ces meurtres.
Ces incidents ont eu lieu après plusieurs semaines de manifestations non violentes au Gabon où les autorités ont rallongé il y a une semaine le couvre-feu, imposé à partir de 18h au lieu de 20h.
Elles ont également interdit les entrées et sorties de la capitale vers les provinces.
Chaque soir dès 20 heures (19h GMT), des Gabonais en colère font un concert de casseroles devant leurs portes ou leurs fenêtres durant cinq minutes pour protester contre les mesures gouvernementales visant à endiguer la propagation du coronavirus.
La police a réprimé la manifestation car les protestataires « ont violé le couvre-feu mis en place pour protéger la population contre l’épidémie de Covid-19», a expliqué le procureur de la République, Patrick Roponat, lors d’un point de presse.
Des dizaines de manifestants « surexcités » ont « érigé des barricades sur la voie publique et brûlé des pneus, entravant ainsi la circulation », a-t-il expliqué pour justifier l’intervention des forces de l’ordre. Des policiers « ont essuyé des jets de projectile de la part de ces personnes devenues hostiles. Des agents en sont sortis avec des blessures. », selon le procureur.
S'agissant des manifestants décédés, le procureur a indiqué qu'une enquête était en cours soulignant qu'un véhicule avec « des personnes portant des cagoules et qui ont ouvert le feu », a été vu sur les lieux des heurts.
Source : AA