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- Le 22 Novembre 2024
Le Canada a souligné, mercredi, que la souffrance des Tatars de Crimée, déplacés de force il y a de cela plusieurs décennies, est un « rappel sombre, mais puissant, de l’injustice qui se poursuit à ce jour ».
C’est ce qui ressort d’une déclaration mise en ligne, mercredi, sur le site du ministère canadien des Affaires étrangères, à l’occasion du 77éme anniversaire de la déportation des Tatars de Crimée par les autorités soviétiques.
« Il y a 77 ans, les Tatars de Crimée ont été déportés de force par les autorités soviétiques de la péninsule de Crimée. La souffrance des Tatars, y compris les centaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants qui ont été déplacés de leur patrie ancestrale, est un rappel sombre, mais puissant, de l'injustice qui se poursuit à ce jour », lit-on dans la déclaration.
« Le Canada demeure profondément préoccupé par la détérioration de la situation des droits de la personne dans la péninsule de Crimée illégalement annexée », poursuit le texte.
La Péninsule de Crimée a été annexée par la Fédération de Russie en 2014, un acte dénoncé et non reconnu par la communauté internationale.
« Nous continuons de dénoncer l'interdiction par la Russie du Mejlis, l'organe autonome des Tatars de Crimée, et nous demandons à la Russie de cesser ses actions agressives dans la région », poursuit la déclaration de la diplomatie canadienne.
« Aujourd'hui, nous honorons la mémoire du peuple tatar de Crimée et nous réitérons que le Canada soutiendra toujours la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine », conclut le communiqué.
Les Tatars de Crimée forment une population d’origine turque installée depuis le treizième siècle dans la Péninsule de Crimée.
Ils ont été déportés sous la contrainte des autorités soviétiques à partir du 18 mai 1944 et ont été forcés de s’installer en Sibérie et dans plusieurs pays turcophones de l’Asie Mineure.
Selon les Tatars de Crimée, sous le règne de Staline, quelque 250 mille personnes ont été déportés et transférés dans des wagons de trains réservés initialement au transport d’animaux.
Durant ces évènements, 46% des déportés ont péri à cause des maladies contractées, de la famine, des traitements inhumains et des conditions de vie dégradées.
Source : AA