Burkina Faso : Dégradation de la situation sécuritaire depuis le début de la semaine

Une quarantaine de personnes, dont 12 terroristes, ont été tuées depuis lundi

La situation sécuritaire s’est fortement dégradée au Burkina Faso depuis le début de la semaine avec en toile de fond des attaques terroristes contre les populations civiles et les forces de défense et de sécurité.

Selon un décompte de l’Agence Anadolu, au moins 27 personnes, dont un soldat, ont été tuées et plusieurs autres portées disparues, depuis dimanche nuit, alors que 12 terroristes présumés ont été abattus, dans des attaques perpétrées dans le Sahel, dans le centre-nord et l’est du Burkina Faso.

La plus meurtrière des attaques s’est produite dans la nuit de mardi à mercredi, quand des individus armés non identifiés ont fait irruption dans le hameau de culture de Adjarara, à environ 7 km de Tin-Akof, province de l'Oudalan (Sahel), et ont attaqué des citoyens réunis pour un baptême.

Le bilan de cette attaque fait état de 15 morts et un blessé, tous de sexe masculin, a déclaré le gouverneur de la région du Sahel, le Colonel Major Salfo Kaboré qui a par ailleurs invité les populations à signaler tout mouvement suspect aux forces de défense et de sécurité.

Dimanche dernier, 11 personnes, dont trois combattants volontaires, ont été tuées dans une attaque ayant visé un regroupement de personnes qui voulaient mettre en place une milice de lutte contre le terrorisme dans la localité de Pissila dans le centre-nord du pays, selon des sources sécuritaires.

Face à la recrudescence des attaques terroristes, les forces armées burkinabè ont lancé, depuis le 5 mai courant, une opération contre les groupes terroristes dans les régions du Sahel et du Nord.

Dans une note publiée dans l’après-midi, la direction régionale de la communication de la région du Sahel – un détachement du ministère de la Communication- a annoncé que 12 terroristes avaient été abattus, mardi, à Bangao, une localité située à une trentaine de kilomètres de la commune de Tinakoff, lors d’une attaque. Un agent des forces de défense et de sécurité et un Volontaire pour la défense de la patrie ont, également, été blessés.

Lundi, lors d’un point de presse, le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir) Simon Compaoré, s’est préoccupé par cette recrudescence des attaques terroristes qui sèment la mort et la désolation dans certaines contrées du pays.

Regrettant ce "regain de terreur", le président du MPP a invité le gouvernement à poursuivre ses efforts dans le renforcement des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

A l’instar de ses voisins de la région du Sahel, notamment le Mali et le Niger, le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à une insécurité croissante nécessitant une assistance humanitaire importante.

Fin mars, plus de 1,1 million de personnes étaient déplacées à l’intérieur du pays, selon les données du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).

Source : AA

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