Le président américain devrait promulguer dans la semaine cette loi visant à accélérer l’examen des cas rapportés de violences racistes contre des Américains d’origine asiatique.

Depuis l’émergence du Covid-19, les attaques contre les Américains d’origine asiatique se sont multipliées. Le Congrès américain a adopté, mardi 18 mai, une loi pour les protéger contre le racisme et les violences, selon les défenseurs du texte.

La Chambre des représentants, à majorité démocrate, a voté le texte par 364 voix contre 62. Il avait été approuvé à la quasi-unanimité au Sénat, en avril.

Le président démocrate, Joe Biden, « a hâte de promulguer cette importante loi » dans la semaine, a réagi la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki.

La loi (Covid-19 Hate Crimes Act) vise notamment à accélérer l’examen des cas rapportés de violences racistes visant les Américains d’origine asiatique, de mieux communiquer sur ce problème et d’aider les Etats et collectivités locales à mieux les combattre.

« Plus de 6 600 discriminations et violences contre les AAPI »

Des parlementaires dénonçaient déjà depuis des mois la hausse de ces violences, alimentées, selon eux, par les discours blâmant la Chine pour la pandémie, tandis que la tuerie d’Atlanta, en mars, a suscité une vague d’effroi et d’indignation. Le 16 mars, Robert Aaron Long, 21 ans, avait ouvert le feu dans trois établissements asiatiques d’Atlanta et ses environs, faisant huit morts, dont six femmes d’origine asiatique.

« Des commerces vandalisés. Des personnes âgées attaquées. Des familles vivant dans la peur. Et des centaines d’autres [faits] qui n’ont pas été recensés, restés dans l’ombre », a dénoncé, mardi, la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi.

Selon elle, au cours des douze mois écoulés depuis mars 2020, lorsque la pandémie a frappé de plein fouet les Etats-Unis, « plus de 6 600 discriminations et violences contre les AAPI », sigle désignant les Américains originaires d’Asie et des îles du Pacifique, ont été rapportées dans les 50 Etats américains.

Cette loi « permettra d’aborder de façon profondément différente les délits racistes en Amérique, pas seulement pendant la pandémie, mais au cours des années à venir », a affirmé Nancy Pelosi dans l’hémicycle.