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- Le 22 Novembre 2024
En 2020, 130 des 135 enlèvements de marins recensés dans le monde ont eu lieu dans cette zone qui s’étend le long de 5 700 km de côtes en Afrique de l’Ouest.
Une centaine de transporteurs et compagnies du secteur maritime international ont signé, mardi 18 mai, une déclaration appelant à créer une coalition pour mettre un terme à la piraterie dans le golfe de Guinée. Perpétrées essentiellement par des pirates nigérians, les attaques de navires pour enlever leurs équipages et les échanger contre des rançons y sont devenues très fréquentes ces dernières années.
En 2020, 130 des 135 enlèvements de marins recensés dans le monde, soit plus de 95 %, ont eu lieu dans cette zone qui s’étend le long de 5 700 km de côtes en Afrique de l’Ouest, selon un récent rapport du Bureau maritime international. Ces dernières années, les pirates se sont professionnalisés et ont étendu leur présence dans le golfe de Guinée, attaquant désormais des navires en haute mer.
« En 2021, la menace d’être enlevé pour une rançon pèse sur tous les marins », déplorent les 99 entreprises maritimes européennes, chinoises, turques ou indiennes signataires de cette déclaration. « Si le nombre d’attaques reste inchangé [par rapport à 2020], la violence, la portée et la sophistication de celles-ci ont augmenté », s’inquiètent ces compagnies, qui appellent « toutes les parties prenantes à […] s’unir dans une coalition pour mettre fin à la menace de la piraterie dans le golfe de Guinée ».
La principale association mondiale de transporteurs maritimes, Bimco, qui représente 60 % du tonnage mondial, est à l’origine de cette déclaration. Celle-ci a notamment été signée par les danois TORM et Maersk Tankers, l’allemand Hapag-Lloyd et le chinois Cosco. Le plus grand transporteur maritime au monde, Maersk, avait appelé début mars au déploiement rapide d’une importante intervention maritime internationale pour lutter contre la piraterie dans le golfe de Guinée.
Cette déclaration appelle quant à elle à une plus grande coopération entre les forces navales locales et étrangères. Plusieurs navires de pays de l’Union européenne (UE) patrouillent déjà dans la zone. Les signataires réclament également un renforcement des capacités et un meilleur partage des renseignements entre les acteurs.
« On se sent tellement impuissant quand quelque chose comme ça arrive à un navire et à son équipage », a déclaré à l’AFP Chiara de Poli, directrice générale des pétroliers De Poli : « Nous appelons la communauté internationale à mettre en œuvre un plan pour mettre fin à ces incidents croissants de piraterie. »
Source : Le Monde avec AFP